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Libération, l'hommage de toute une rédaction aux amis de Charlie Hebdo

"Nous sommes tous Charlie" sur un large fond noir. C’est la une de Libération au lendemain de la fusillade meurtrière. Les liens entre les deux journaux étaient forts depuis qu’en 2011, Libé avait accueilli Charlie dans ses locaux, suite à un incendie meurtrier. C'est encore au siège du quotidien que les survivants de Charlie prépareront leur prochain numéro.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Nous sommes tous Charlie" : la Une de Libération, comme un avis de deuil mais aussi message de soutien à Charlie Hebdo
 (France 3 Culturebox)

"Charlie vivra" , "Charlie, satire dans tous les sens" , "Le Grand Cabuche",  "Comme chien et Charb", "Wolinski, athée et atterré"... Ce sont quelques uns des titres d’articles parus dans le numéro du 8 janvier de Libération. Une soirée et une nuit pour raconter l’indicible et rendre hommage à ceux qui ont fait le sel et l’âme de Charlie Hebdo.

Reportage : S. Aramon / C. Labasque 

Tous les journaux ont rendu hommage aux victimes du drame. Mais à Libération, depuis 2011, un lien fort s’était créé avec la bande de Charlie. Cette année là, le 2 novembre vers 1h du matin, un incendie détruit le siège de Charlie Hebdo situé à l’époque au 62 boulevard Davout dans le 20e à Paris. Aucun blessé heureusement. Mais le feu est d’origine criminelle : un cocktail Molotov a été lancé contre les vitres, avant que le feu dévaste entièrement les locaux. Un geste qui fait suite à la publication d’un numéro spécial du journal satirique rebaptisé Charia Hebdo pour "fêter la victoire" du parti islamiste Ennahda en Tunisie.
 
  (Charlie Hebdo)
Dès le lendemain, Libération décide d’accueillir l’équipe de Charlie dans ses locaux, prêtant des ordinateurs (Le Monde fait de même) et surtout un espace pour travailler et récupérer de cet assaut d’intolérance.  " A Libé, hier, les dessinateurs de Charlie ont débarqué soucieux. Inquiets. Secoués. Mais très vite pliés de rire " raconte alors Nicolas Demorand dans son édito (il était à l’époque directeur de Libé). Le 3 novembre, un numéro spécial baptisé Libération-Charlie Hebdo paraît. En une, un dessin signée Catherine Meurisse et un supplément de 4 pages consacré à l’incendie du journal.
  (Libération)
La rédaction de Charlie restera quelques semaines à Libération , le temps de trouver de nouveaux locaux. "Depuis", écrivait Libération.fr ce matin, " les dessins de Luz ou Tignous sont restés sur les murs". 

Aujourd'hui, l'histoire se répète. Les "survivants" de l'équipe de Charlie Hebdo vont revenir dans les locaux du quotidien pour préparer le numéro de la semaine prochaine, qui sera tiré à un million d'exemplaires. 


 

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