Durant son confinement, la conteuse grenobloise Jennifer Anderson a choisi de prêter sa voix au livre de Delphine Minoui Les Passeurs de livres de Daraya. Une histoire singulière, la découverte sous des décombres d'une bibliothèque clandestine en Syrie. Une lecture confinée à écouter sur le site des Arts du Récit. Passeurs d'histoiresPar sa voix, Jennifer Anderson rend encore plus vivante l'histoire de ces Passeurs de livres de Daraya. Son auteure, la journaliste franco-iranienne Delphine Minoui, lui a donné carte blanche. Ce récit de combattants syriens qui, entre 2012 et 2016, ont fait le pari insolite d'exhumer des milliers d'ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville l'a bouleversée. "Nous, en tant que conteurs, nous sommes des passeurs, j'ai été très émue car ce livre redonne toute la noblesse à ce mot de passeurs et de transmission", confie Jennifer Anderson.Porteur d'une parole libéréePublié en 2017 aux éditions du Seuil, par la grand reporter du Figaro, Delphine Minoui, cet hymne à la liberté individuelle est le fruit d'une correspondance menée par Skype entre la journaliste française et ces activistes insoumis. "Elle a recueilli la parole de ces jeunes de manière orale, et elle leur a fait la promesse de porter leur parole et de faire connaître cette histoire extraordinaire au monde entier", explique la conteuse. Les 15 épisodes des Passeurs de livres de Daraya sont à retrouver chaque jour, du 11 au 26 mai 2020 à 17h sur le site "Allo Conteur". Couverture du livre "Les passeurs de livres de Daraya" de Delphine Minoui (Editions du Seuil) Les passeurs de livres de Daraya. Une bibliothèque secrète en Syrie aux éditions du Seuil. 16€ - 160 pagesRésumé du livre : De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au baril d’explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim. Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d’exhumer des milliers d’ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville. Leur résistance par les livres est une allégorie : celle du refus absolu de toute forme de domination politique ou religieuse.