Les manuscrits de Beaumarchais entrent à la Bibliothèque nationale, grâce à un don de ses descendants

Ces archives se trouvaient dans la famille depuis la mort de l'auteur du "Barbier de Séville".
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Gravure du 19e siècle représentant Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799). (NEWSCOM / AFP)

Les manuscrits et archives de Beaumarchais font désormais partie des collections de la Bibliothèque nationale de France (BnF), grâce à un don de ses descendants, a annoncé l'institution lundi 2 octobre à l'AFP. Les précieux documents n'avaient pas quitté la famille depuis la mort de l'auteur. Ils se trouvent "dans un bon état de conservation", selon Charles-Éloi Vial, conservateur de la BnF.

Il s'agit d'une part des manuscrits des œuvres les plus célèbres de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), comme Le Barbier de Séville ou Le Mariage de Figaro. Ceux-là font l'objet d'une dation. D'autre part, la famille transmet en don plus de 20 000 documents qui éclairent la vie et l'action de celui qui fut aussi horloger, homme d'affaires, polémiste, marchand d'armes, et espion au service de Louis XV et Louis XVI. Une description de la mission de Beaumarchais pour récupérer des pamphlets contre Marie-Antoinette diffusés en Angleterre, par un certain Guillaume Angelucci, est annotée de la main du souverain.

Les manuscrits trahissent une "recherche de perfection"

"Les manuscrits permettent de voir la recherche de perfection de Beaumarchais en tant qu'écrivain. Il n'hésite pas à raturer, corriger des dizaines de fois, y compris à modifier des pièces de théâtre déjà en train d'être jouées", fait remarquer Charles-Éloi Vial. Les autres archives intéresseront de nombreux historiens du XVIIIe siècle, sur des sujets comme le fonctionnement de la cour royale, le monde des lettres et de l'édition, les relations franco-américaines ou le marché des armes.

Jean-Pierre de Beaumarchais, descendant de l'écrivain et universitaire, a estimé qu'il était temps que des chercheurs puissent exploiter ces manuscrits dans de bonnes conditions. "Pour moi, ces archives sont un trésor national, et il est naturel qu'elles reviennent à l'État. C'est aussi une façon de les mettre en sécurité. Pendant longtemps, elles ont été consultées dans ma salle à manger ou celle de mes parents", a-t-il expliqué à l'AFP.

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