Le Salon du livre à la recherche d’un nouveau souffle
La fébrilité prévaut dans les allées du Salon du livre de Paris, qui se tient jusqu’au mercredi 18 mars à Paris-Expo, porte de Versailles. Si le livre a été jusqu'à présent épargné par les effets de la crise économique, le Salon lui, n’en finit pas de perdre des pèlerins. Avec une baisse de fréquentation de 8% l’an dernier, la formule a besoin d’être relancée.
Quelque 3.000 auteurs, plus d’un millier d’éditeurs et plus de 400 stands sont annoncés cette année. Et 200.000 visiteurs espérés.
Le livre, pour échapper à la morosité ambiante ?
_ "Les gens en ont marre d’entendre dire que tout va mal. Ils veulent se réfugier vers l’imaginaire, rêver. Les gens offrent des livres, c’est extrêmement rassurant", confie Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l’édition (SNE), organisateur du salon. De fait, quand tous les pans de l’économie s’effondrent, la secteur du livre réussit à se maintenir à flot, avec un chiffre d’affaires quasiment stable (-0,5%) en 2008 par rapport à 2007.
Avec 63.000 titres publiés en 2008, tous genres confondus, la production du secteur a même augmenté de près de 5% par rapport à l’année précédente. Des branches comme la BD ou le roman affichent des progressions sensibles, contrairement aux sciences humaines ou aux encyclopédies. Si le livre a jusqu’à présent mieux résisté à la crise que les autres produits culturels, plusieurs grands groupes comme Hachette Livre, Gallimard ou Albin Michel jouent la carte de la prudence, et mettent en place des plans d’économie.
Le Mexique, invité d’hnonneur
Cette année, la littérature foisonnante du Mexique succède à celle d’Israël, à l’honneur en 2008. Avec une quarantaine d’écrivains invités, parmi lesquels le patriarche des lettres mexicaines Carlos Fuentes, mais aussi des écrivains de la jeune génération, le pavillon du Mexique rassemble sur 1.000 m2, librairie, espace rencontres et expositions. Sans oublier, côté français, les traditionnelles vedettes du Salon pour d’interminables séances de dédicaces.
Pour se renouveler, le Salon du livre mise sur la jeunesse : 14.000 jeunes lecteurs reçoivent cette année des chèques-lire distribués par le Centre national du livre, 4.000 de plus que l’an dernier. Et l’entrée devient gratuite pour les moins de 18 ans. Le programme d’animations et de rencontres a également été musclé, avec de nombreux débats autour du livre et des grands dossiers de l’actualité.
Gilles Halais avec agences
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