Il a fallu quatre mois à Matt Stewart pour twitter sur son compte les 95.000 mots et 480.000 caractères de son ouvrage : "un calvaire", raconte-t-il aujourd'hui. Calvaire, autant pour celui qui écrit, que celui qui lit manifestement. D'ailleurs, l'auteur lui-même précise : "Je ne ferai dereproche à personne qui aura attendu le livre imprimé". Son expérience avait pour but de "trouver une nouvelle façon de toucher le public". Il a donc expérimenté Twitter, il travaille à une version iPhone, à une application sur iPad. "J'essaie de combler l'écart entre le papieret le numérique (...) J'adore le concept du papier cliquable ", explique-t-il, avant de se rendre à l'évidence : "la réalité c'est que la grande majorité des gens ne lisent pas leurslivres sur l'iPad". Désormais publié chez l'éditeur américain Soft Skull Press, le roman se passera des photos, vidéos ou recettes prévues par sa version numérique. L'écrivain assure que "l'histoire tient très bien toute seule". On veut bien le croire. Le quotidien californien San Francisco Chronicle le compare à unclassique de la littérature contemporaine, La conjuration des imbéciles deJohn Kennedy Toole. CQ avec agences