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Le musicien Hélios Azoulay fait vivre les œuvres composées à Auschwitz

Compositeur, clarinettiste et auteur, Hélios Azoulay est un artiste iconoclaste. Ses œuvres explorent la question de la mémoire et plus particulièrement celle de la Shoah.

Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Hélios Azoulay, compositeur, clarinettiste et auteur  (C. Chaillan / France Télévisions)

Helios Azoulay est surtout connu en tant que compositeur et clarinettiste. L’écriture fait aussi partie de ses centres d’intérêt. Il vient de sortir un deuxième ouvrage dans lequel il raconte l’histoire d’un musicien juif de Prague prisonnier d’un ghetto au cours de la Seconde Guerre mondiale. Un sujet qui occupe aussi l’univers musical de l’artiste.

Rencontre avec Hélios Azoulay
Rencontre avec Hélios Azoulay Rencontre avec Hélios Azoulay

L'histoire musicale de la Shoah

Depuis une dizaine d’années, Hélios Azoulay joue sur scène des musiques composées dans les camps de concentration. En 2014, Il a réuni ces morceaux retrouvés dans un disque intitulé… même à Auschwitz.  Dans son dernier livre Juste avant d’éteindre, Hélios Azoulay a souhaité, en quelque sorte, "donner la parole" à ces musiciens juifs, victimes des centres d’extermination nazis. Le personnage principal d’Hélios Azoulay, enfermé dans un ghetto, se voit priver de sa musique, de ses partitions. Alors, il décide d’écrire pour survivre à cet enfer.   

 

"Moi aussi j'ai vécu"  

Touche à tout, Hélios Azoulay met aussi en scène ses textes. C’est notamment le cas pour son premier roman sorti en 2020,  Moi aussi j’ai vécu, inspiré de son enfance. Une autobiographie qu’il jouera, à nouveau, au printemps prochain au Théâtre du Rond-Point à Paris, du 30 mars au 17  avril 2022. Dans ce livre, il revient sur son enfance à Nice. Une vie modeste dans un deux pièces auprès de ses grands-parents. Car ses parents, toxicomanes, sont absents. "Moi aussi j’ai vécu ! C’est un cri, il fallait bien que je le gueule" rapporte Hélios Azoulay. Là aussi la transmission de la mémoire est omniprésente mais de manière enjolivée. "C’est vraiment le privilège de la littérature de pouvoir réenchanter le passé" conclut-il.  


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