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Inauguration du Salon du Livre, boycotté par plusieurs pays arabes

Le Liban, l'Iran, le Yémen ou encore l'Arabie Saoudite n'y participeront pas. Le Salon du Livre de Paris s'ouvre demain sur fond de polémique autour du titre d'invité d'honneur accordé à Israël. Il est inauguré ce soir par le président israélien Shimon Peres.
Article rédigé par franceinfo
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Choisir Israël comme invité d'honneur, à l'occasion du 60ème anniversaire de sa création, est "inacceptable". Le mot est du président de l'Union des écrivains égyptiens. Un avis partagé par de nombreux intellectuels du monde arabo-musulman.
_ L'Organisation éducative, scientifique et culturelle islamique a ainsi exhorté ses cinquante membres à boycotter le salon, pour protester contre l'hommage rendu à Israël, "malgré ses atrocités, l'oppression, la famine et le siège du peuple palestinien".

Un appel au boycott suivi par plusieurs pays. Et tout d'abord par le Liban, l'une des pierres angulaires de la francophonie dans le monde arabe. Puis par le Yémen, l'Arabie Saoudite, l'Iran, l'Union des éditeurs palestiniens, ainsi que par des éditeurs algériens, marocains et égyptiens.

"La littérature israélienne invitée, pas l'État d'Israël"

Une levée de boucliers que déplore, bien sûr, Serge Eyrolles, l'organisateur du Salon.

Serge Eyrolles qui ajoute que nombre des auteurs invités militent d'ailleurs pour la création d'un État palestinien indépendant.

Quant au président israélien, il estime que "celui qui décide de boycotter se punit lui-même". Shimon Peres qui a profité de sa visite d'État en France pour inaugurer ce soir le Salon aux côtés de Christine Albanel, la ministre de la Culture.

En tout, trente-neuf écrivains israéliens sont invités d'honneur au Salon, qui se tient à partir de demain et jusqu'au 19 mars porte de Versailles à Paris. Parmi eux, quelques grands noms de la littérature du pays, comme Amos Oz ou David Grossman (LIRE NOTRE ENCADRE).

Invité d'honneur au Salon du Livre de Turin, en Italie, Israël subit là-bas aussi le boycott de plusieurs pays arabes. Une situation qui a provoqué des réactions indignées de tous les bords politiques et de plusieurs figures de la littérature italienne, au nom de la liberté d'écrire et de débattre.

Céline Asselot avec agences

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