En attendant le Grand Prix d'Angoulême...

C'est son premier album de BD. Et c'est un coup de maître. L'Australien Shaun Tan, 33 ans, a reçu ce soir le Prix du meilleur album du festival d'Angoulême, pour Là où vont nos pères, édité chez Dargaud.

Comme le raconte le dossier de presse, “un homme arrive dans une étrange contrée et tente de s'habituer à la vie et aux mœurs bizarres des habitants de ce pays. Il a laissé derrière lui femme et enfants pour leur assurer une vie meilleure... Shaun Tan, dessinateur australien né en 1974, traite ici du thème de l'immigration sous une forme métaphorique, convoquant une imagerie fantasmagorique. En résulte une histoire universelle, car tout un chacun pourra s'identifier au parcours de cet homme, à travers les yeux duquel le lecteur vit l'expérience tantôt douloureuse, tantôt enthousiasmante de l'adaptation à une autre culture.”

Une bonne entrée en matière pour patienter : le prix le plus prestigieux ne sera remis que demain, le Grand prix de la ville d'Angoulême -- le gagnant devient le président du festival de l'année suivant.

D'autres prix ont été remis dans la soirée : Kiki de Montparnasse (Casterman), de Catel et José-Louis Bocquet, a reçu le prix Essentiel Fnac/SNCF, attribué par un jury de lecteurs.

Cinq autres prix "Essentiels" ont également été attribués à :
- Exit wounds (Actes Sud BD) de l'Israélienne Rutu Modan (déjà prix de la BD France Info)
- La Marie en plastique (Futuropolis) de Pascal Rabaté et David Prudhomme
- Ma Maman est en Amérique (Gallimard) de Jean Regnaud et Emile Bravo
- R.G. (Bayou/Gallimard) de Peeters et Dragon
_ - Trois ombres (Shampoing/Delcourt) de Cyril Pedrosa

L'Essentiel Révélation est revenu à L'éléphant (Vertige Graphic) d'Isabelle Pralong. Et enfin, le prix du Patrimoine a récompensé Moomin (Le petit lézard) de la Finlandaise Tove Jansson.