"En attendant Bojangles" : le best-seller d’Olivier Bourdeaut a vu le jour grâce à un couple d’éditeurs bordelais
En 2016, la petite maison d’édition Finitude a été la seule à croire au premier roman d'Olivier Bourdeaut "En attendant Bojangles". Aujourd'hui, le livre est adapté au cinéma, avec à l’affiche du film Virginie Efira et Romain Duris.
Le film En attendant Bojangles est sorti dans les salles obscures mercredi 5 janvier. Une belle victoire pour son auteur et la maison d’édition qui lui a fait confiance.
En attendant Bojangles est paru en janvier 2016. Dès les premières semaines de sa publication, les ventes en librairie explosent. Le sujet du roman, une folle histoire d’amour dans tous les sens du terme, crée un véritable engouement aussi bien du côté du public que de la critique. Le roman enchaîne les prix littéraires. Une surprise de taille pour la maison d’édition indépendante Finitude qui n’avait pas prévu un tel succès. À l’époque, elle n’édite que 10 000 exemplaires. Finalement, le livre se vendra à plus de 700 000 exemplaires.
Dix-sept réalisateurs en lice
Adapté au théâtre, le roman suscite aussi l’intérêt du 7e art. Olivier Bourdeaut rencontre dix-sept réalisateurs. C’est finalement Régis Roissard qui séduit l’auteur et la maison d’édition. "Il a dit à Olivier : de toute façon, si je réalise le film je vais vous trahir parce que ce sera mon film, ce ne sera plus votre livre. Et en fait, c’est ce qu’on cherchait. Quelqu’un qui s’approprie l’ouvrage pour en faire sa propre œuvre", témoigne Thierry Boizet, co-fondateur de Finitude. Mais que les lecteurs qui ont aimé En attendant Bojangles se rassurent. "Régis a réussi à faire quelque chose qui était très compliqué. C’est-à-dire d’être extrêmement fidèle au livre tout en faisant quelque chose de personnel", précise Emmanuelle Boizet.
Popularité et notoriété
Si la publication d’En attendant Bojangles a apporté la popularité à son auteur, elle a également changé la vie des éditions Finitude. Créée en 2002 par Thierry et Emmanuelle Boizet, à l’époque libraires, Finitude a pour vocation de publier des écrivains oubliés. Elle s’intéresse également aux jeunes auteurs. Après le succès du premier livre d’Olivier Bourdeaut, le couple, qui travaillait seul, a pu embaucher et surtout gagner en notoriété. Un espoir pour toutes les maisons d’édition de province.
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