Cet article date de plus de dix ans.

Décès de l'écrivain canadien Farley Mowat, défenseur de la nature

L'écrivain et écologiste canadien Farley Mowat, auteur prolifique de romans, récits d'aventure et biographies, est décédé mercredi à l'âge de 92 ans. Amoureux et fervent défenseur de la nature, il donna à voir dans ses récits les étendues sauvages du Canada aux citadins du monde entier.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'écrivain et écologiste canadien Farley Mowat en 2010
 (HEINZ RUCKEMANN/UPI/MAXPPP)
En cinquante ans de carrière, Farley Mowat laisse derrière lui un héritage littéraire de 40 ouvrages, traduits dans près de 52 langues et vendus à plus de 17 millions d'exemplaires.
Son livre "The Dog who Wouldn't Be" (1957) a été désigné par la critique comme l'un des meilleurs romans jeunesse de tous les temps.
Première de couverture de "The Dog who Wouldn't Be'" de Farley Mowat
 (DR)
On lui doit également "Woman in the Mists" (1987), une biographie de la célèbre primatologue Dian Fossey, sauvagement assassinée au Rwanda. Mowat voyait en Fossey, véritable passionaria de la nature, une âme soeur.
L'un de ses plus célèbres ouvrages "Never Cry Wolf" (1963), traduit en français sous le titre "Mes amis les loups", a contribué à démystifier les loups. L'anecdote veut que Moscou ait légiféré contre la chasse aux loups suite à la sortie de l'édition russe de ce récit.
Première de couverture de "Mes amis les loups" de Farley  Mowat
 (Editions Arthaud)
Certains critiques lui reprochaient néanmoins de déformer parfois les faits pour faire passer son message environnementaliste.
Marqué par les atrocités de la Seconde guerre mondiale - il participa au débarquement allié en Sicile - il en retira une préférence pour la compagnie des animaux à celle des hommes. En quête d'apaisement après la guerre, Mowat entreprit une expédition scientifique en Arctique, mais n'y trouva qu'une autre forme de désespoir et de souffrance, celle des Inuits. Il prit d'ailleurs la défense de ces derniers, qualifiant notamment "d'abominable" l'attitude du Canada à leur endroit.
Le premier ministre canadien Stephen Harper a loué le talent de ce "conteur né, qui avait le don de raconter des anecdotes personnelles avec vivacité et de manière touchante".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.