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Vincent Munier photographe du Grand Nord : "Seul dans ce désert blanc, ça me plaît"

On peut dire que Vincent Munier n’a pas froid aux yeux. Ce photographe a posé son objectif dans les endroits les plus glacés du globe. Norvège, Grand Nord canadien, ce vosgien a sillonné ces terres en solitaire en se faisant le plus discret possible pour photographier les animaux. Il publie "Arctique" (Ed. Kobalann) qui rassemble six années de clichés, exceptionnels et époustouflants de beauté.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vincent Munier, invité d'Elise Lucet : "Montrer le beau, ca peut sensibiliser les gens"
 (France 2 Culturebox)

Comme tous les photographes animaliers, Vincent Munier est un homme discret que la confrontation avec la dureté et la grandeur des éléments a semble t-il rendu modeste. Pourtant, ce natif d’Epinal pourrait s'enorgueillir d'avoir été le premier photographe à avoir reçu trois fois de suite (2000, 20001 et 2002) le prestigieux prix Eric Hosking Award du BBC Wildlife Photographer of the Year. Il est devenu une référence dans son domaine. Mais cette reconnaissance ne lui a pas monté à la tête. Il faut dire que dans les contrées que Vincent affectionne, la température permet de garder la tête froide ! Norvège, plateaux du Tibet, Antarctique, Russie, les grands espaces ne lui font pas peur. Au contraire.

  (Vincent Munier)
Invité des 5 Dernières minutes du journal de 13 heures de France 2, il évoque avec Elise Lucet son nouvel ouvrage, "Arctique" qui rassemble six années de clichés pris sur un territoire qui va de la Scandinavie aux îles les plus septentrionales du Nunavut (Canada). 

Très tôt, Vincent Munier a entendu l’appel du monde sauvage. Il grandit dans les Vosges aux côtés d’un père naturaliste qui va l’initier à l’observation et à l’art de l ‘affût. Dès l’âge de 12 ans, il part en forêt avec le vieil appareil photo de son père et prend ses premiers clichés animaliers. Un peu fâché avec l’école où il s’ennuie, Vincent part à 18 ans découvrir les forêts des Carpates, la taïga scandinave et les montagnes des Abruzzes. Il sera ouvrier horticole pour s’acheter son premier téléobjectif avant de devenir reporter-photographe à L'Est Républicain.

  (Vincent Munier)

En 2002, il décide de se consacrer entièrement à la photographie où il obtiendra la reconnaissance de ses pairs. Si le Grand Nord est sa grande passion, Vincent Munier peut aussi s’aventurer dans des contrées plus chaudes : hauts plateaux éthiopiens, Niger, Mali  Libye, Pérou, Amazonie...

  (Vincent Munier)

En 2010, il a fondé Kobalann, sa propre maison d’édition. Dans la langue des Évènes, peuple nomade de la toundra sibérienne, le mot désigne l’ours bruns que Vincent a photographié au Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe. Kobalann est l'animal mythique qui peuple les contes et légendes. 

  (Vincent Munier / Ed. Kobalann)

"Arctique " 
de Vincent Munier

Editions Kobalann
264 pages (photos) + 48 pages (carnet d'expédition)
65 euros

 

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