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Jean-François Clervoy : "Le plus beau souvenir d'un astronaute c'est la vue de la Terre depuis l'Espace"

Jean-François Clervoy, l'un des neuf astronautes français, vient de publier avec Franck Lehot une "Histoire de la conquête spatiale" chez Vuibert. Un livre qui retrace les grandes étapes de cette conquête avec photos et anecdotes. Jean-François Clervoy était l'invité d'Elise Lucet dans le journal de 13 heures.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-François Clervoy 
 (France2/culturebox)

Jean-François Clervoy est né en 1958, soit trois ans avant le vol de Gagarine qui allait lancé la course à l'espace. Il fait donc partie de cette génération qui s'est émerveillée devant les exploits russes et américains à une époque où l'on n'était pas encore blasés.

1961, c'est une date qui fait évidemment partie de l'Histoire et de la mémoire collective. Une de ces dates qui servent de colonne vertébrale au livre de Jean-François Clervoy et Franck Lehot.

Heureusement Gagarine a dit "qu'est ce que c'est beau!"

Pour l'astronaute au trois voyages à bord de la navette américaine Atlantis tout s'est joué au retour de Gagarine sur terre : "Il a dit : Je me sens très bien et qu'est-ce-que c'est beau ! S'il avait dit je me sens pas bien et c'est moche, ça aurait cassé tout l'élan. Aujourd'hui, les non professionnels qui ont assez d'argent pour se payer un voyage dans l'espace veulent vivre cette beauté du spectacle et aussi cette sensation d'apesanteur ! "

Jean-François Clervoy rappelle d'ailleurs qu'à l'époque, on avait dit à Gagarine qu'il avait une chance sur deux de revenir vivant.

"Je ne voyais pas le premier homme sur la lune comme une conquête des Américains"

Puis il y a eu le premier pas de l'Homme sur la lune en juillet 1969. Une image gravée dans l'histoire de l'humanité grâce à des prouesses techniques incroyables. Jean-François Clervoy a alors 11 ans : "Je ne voyais pas cela comme une conquête des Américains. Je voyais des humains comme moi en train de marcher sur la lune. Ça m'a donné envie d'aller dans l'espace, pas d'exercer mon métier mais je rêvais de vivre cette aventure d'explorateur. Tous les astronautes sont un peu des aventuriers".
  (DR)

Autre date marquante pour Jean-François Clervoy : 2010 qui voit la pose sur la station spatiale internationale d'une coupole qui a tout changé. Cette coupole transparente, création européenne, a permis aux astronautes d'avoir une vue panoramique à 360° sur l'espace et sur la terre.

Des hommes sur Mars ? Indispensable pour complèter le travail des robots.

Au delà des grandes dates de la conquête spatiale, Jean François Clervoy et Franck Lehot nous projettent dans un futur pas si éloigné où, pour 200 000€ on pourra s'offrir un vol sub-orbital. Et à plus long terme vers 2030 des humains voleront autour de Mars, et dix ans plus tard ils marcheront sur la planète rouge. "Ce sera indispensable pour compléter le travail des robots qui n'auront pas la capacité des humains à trouver les meilleurs échantillons à ramener".

Jean-François Clervoy ne vole plus mais en quelque sorte il va voler par procuration, grâce à Thomas Pesquet, le 10e astronaute français qu'il a sélectionné avec un jury parmi 200 candidats. Il partira en novembre pour la station spatiale internationale.








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