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Jacopozzi, le magicien de l'éclairage qui a fait de Paris la ville-lumière

Il a transformé les nuits de la capitale, fait de Paris une ville éternelle de lumière, Fernand Jacopozzi est le premier à avoir illuminé les plus grands monuments. De l'Arc de Triomphe, à l'opéra Garnier, en passant par la place de la Concorde et l'emblématique Tour Eiffel, toute l'histoire de cet ingénieur italien est retracée dans le livre "Le magicien de la lumière" aux éditions Douin.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les premières illuminations de la Tour Eiffel datent de 1925 pour les Arts Décoratifs, elles sont signées de Fernand Jacopozzi, "le magicien de lumière"
 (NICOLAS MESSYASZ/SIPA)

On l'appelait le magicien de la lumière, l'enchanteur de Noël ou le maquilleur nocturne de Paris, Fernand Jacopozzi était surtout le révélateur des monuments de la capitale. Dans ses mains, l’Arc de Triomphe, l’opéra Garnier, la place de la Concorde, l’église de la Madeleine et le Bazar de l'Hôtel de Ville et la Tour Eiffel revêtaient la nuit leur habit de lumière pour le plus grand plaisir des touristes et des parisiens. Sa petite fille Véronique Tesier Huort, lui dédie aujourd'hui un livre qui récapitule toutes ses réalisations. Plus de 1000 photos et illustrations composent "Le Magicien de la lumière" publié aux éditions Douin

Reportage : D. Morel / G. Bezou / T. Guiet

Paris ville-lumière

Après la première guerre mondiale, cet électricien autodidacte de génie, originaire de Florence (Italie), s'empare de la capitale et devient le "roi de l’enseigne lumineuse". C'est en 1925, pour les Arts Décoratifs, qu'il illumine la Tour Eiffel pour Citroën, changeant de motif chaque année. "Avec lui, Paris est devenue Paris ville-lumière", souligne Véronique Tesier Huort. 

Des centaines de milliers d'ampoules

Lorsqu'il décide d'illuminer la Tour Eiffel, Jacopozzi pense dans un premier temps à faire appel à des électriciens. Mais finalement l'aventure s'avère trop périlleuse, il fait alors appel à des gabiers de la marine et à des acrobates pour accrocher, à l'époque 250 000 ampoules de six couleurs différentes. 

Le meilleur souvenir de ma mère était d'allumer la Tour Eiffel

Véronique Tessier Huort
Petite-fille de Fernand Jacopozzi

 La publicité sous les projecteurs

L'illumination de la Tour Eiffel marque aussi le début du marketing publicitaire en lettres capitales. André Citroën qui a financé le projet voit ainsi sur vingt mètres de haut apparaître son nom en lettres de feu. Un nom visible à plus de 50 kilomètres, jamais aucune publicité n'a eu une telle audience. "Citroën a compris l'extraordinaire intérêt de mettre son nom sur la Tour Eiffel chaque soir", explique Fabien Sabatès, auteur de l'ouvrage "Monsieur Citroën".
  (France 3 / Culturebox / Capture d'écran)
Jusqu'à sa mort prématurée en 1932, Jacopozzi a été célébré mondialement. Depuis, son souvenir s'était éteint. Aujourd'hui pas même une rue ne porte son nom ! Sa petite fille espère bien remettre ce magicien dans la lumière.

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