Fantômes, torture, Pascal Torres raconte "Les secrets de Versailles"
Alors que l'on célèbre le tricentenaire de la mort de Louis XIV, l'historien Pascal Torres publie un livre qui dévoile "les secrets de Versailles". Ancien conservateur du château royal, l'écrivain délivre des anecdotes parfois insolites, truculentes ou sinistres. Invité sur le plateau de France 2 il conte un autre Versailles.
Publié aux éditions Vuibert, "Les secrets de Versailles" de Pascal Torres, historien et ancien conservateur du château de Versailles révèle toutes les histoires méconnues de l'un des plus grands monuments français. Invité sur le plateau d'Elise Lucet dans "Les cinq dernières minutes", l'écrivain en raconte quelques-unes.
Le fantôme de Marie-Antoinette
Dès le début du livre, Pascal Torres raconte une histoire étonnante qui s'est déroulée dans les jardins du château. "Deux Anglaises assez excentriques ont rencontré le fantôme de Marie-Antoinette et beaucoup d'autres fantômes dans les jardins de Trianon. Cela a donné lieu à une œuvre littéraire dont Jean Cocteau a fait une préface" raconte l'historien.
Versailles camp de concentration
Au terme de ses recherches, l'historien Pascal Torres découvre un volet sinistre du château. Pendant la Commune, en mai 1871 alors que la "Semaine sanglante" écrase les communards, un camp de concentration est "aménagé" à Versailles dans l'Orangerie et dans la grande écurie, "On a entassé et torturé ces personnes arrêtées par les troupes de la République" raconte-t-il.
L'Histoire doit être incarnée
Le livre de Pascal Torres est une épopée historique, il mène le lecteur du règne de Louis XIV en 1782 jusqu'à la chute de Louis XVI en 1789 d'une manière quasi réelle à l'intérieur du château. En plateau, Pascal Torres explique sa démarche : "L'histoire devient intéressante et passionnante lorsqu'elle n'est pas dénaturée, lorsqu'elle n'est pas désincarnée."
Versailles le pur objet de consommation touristique
À la fin de son livre, l'historien évoque sa crainte de voir Versailles se transformer en un pur objet de consommation touristique. "On se bat contre ça, car on pense aujourd'hui que la culture n'est jamais que l'un des éléments qui va aller nourrir l'industrie du tourisme. Mais non, un visiteur qu'il soit touriste ou grand maître, doit découvrir le fond des choses", souligne Pascal Torres.
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