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Anne Pingeot, la discrète maîtresse de François Mitterrand

Elle restera comme l'une des femmes les plus mystérieuses de la ème république : Anne Pingeot, longtemps maîtresse cachée de François Mitterrand, mère de Mazarine fuit tous les journalistes et écrivains qui veulent écrire sur elle. Le livre qui sort ce mercredi, "la captive de Mitterrand", de David Le Bailly chez Stock n'échappe pas à la règle, l'auteur n'a rien obtenu d'Anne Pingeot, alors il a mené une enquête un peu romancée.

Thierry Fiorile

Radio France

Publié le 19/03/2014 11:41 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 1min

David
Le Bailly part d'un double constat : Anne Pingeot est un personnage
terriblement romanesque et il s'agit avant tout d'une incroyable
histoire d'amour entre un homme persuadé
qu'il a un destin à vivre et une jeune fille, vulnérable, elle a 27 ans
de moins que lui.

Anne Pingeot est aujourd'hui une paisible retraitée du corps des conservateurs de musée, après une brillante carrière. Dans ce livre, on apprend des détails troublants sur la famille de "la captive de Mitterrand ",
les Pingeot
à Clermont Ferrand, cousins des Michelin, c'est la vieille bourgeoise
de province, le grand père est clairement à l'extrême droite et cela
croise la jeunesse trouble du futur
président.

Mais
le plus touchant, c'est la solitude de cette femme, qui élève seule Mazarine et
pour qui la victoire du 10 mai 1981 est accueillie dans les larmes, le pire
jour de ma vie confie-t-elle. Mais Anne Pingeot est tout
sauf une passive, David Le Bailly qui a ausculté des centaines de documents,
rencontré des dizaines de témoins, évoque une femme au caractère bien trempé,
qui savait résister à Mitterrand, lui raccrocher au nez quand il l'appelait en
déplacement officiel avec Danielle, et qui a pesé dans les choix culturels de
l'ancien président: le musée d'Orsay, le grand Louvre et sa Pyramide, le jardin
des Tuileries notamment, gardent la trace d'Anne Pingeot.