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Mort du metteur en scène Jérôme Savary, un insatiable du théâtre

Il était devenu célèbre pour avoir dépoussiéré le théâtre grâce à la compagnie Grand Magic Circus qu'il avait fondée en 1966.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le comédien et metteur en scène Jérôme Savary est mort le 4 mars 2013, à l'âge de 70 ans. Il est ici photographié à l'Opéra-Comique en décembre 2005.  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Le fou de théâtre, cigare toujours scotché aux lèvres, n'est plus. Le metteur en scène et comédien Jérôme Savary est mort d'un cancer à l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), lundi 4 mars dans la soirée, a annoncé sa famille. Il avait 70 ans. L'annonce de sa mort a provoqué de nombreuses réactions dans le milieu artistique, dont celle du président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, qui a salué "un prince du spectacle" sur Twitter. Retour sur la longue carrière de ce personnage charismatique.

L'inventeur du Grand Magic Circus

L'artiste est devenu célèbre en 1966 avec le Grand Magic Circus, compagnie haute en couleur mêlant théâtre, music-hall et numéros de cirque. Il monte plusieurs spectacles, dont le célèbre Zartan, "frère mal-aimé de Tarzan"L'Express parle d'"opéra tropical", évoque une "extravagante accumulation de tableaux vivants, des solos d'opérette, des impros à la trompette et des tumbas d'enfer"

Jérôme Savary interprète le spectacle "Bye bye show-biz" avec sa troupe du Grand Magic Circus, en 1985 au théâtre Mogador, à Paris. (GEORGES BENDRIHEM / AFP)
 

Tant de démesure dépoussière le théâtre et séduit les foules. Avec le Magic Circus, Jérôme Savary "fait le tour du monde", raconte l’hebdomadaire. Et multiplie les rencontres : "On était copains des Beatles, on jouait deux mois par an en Angleterre", racontait le comédien en 2004, d'après L'Express.

L'amoureux du théâtre

Le Grand Magic Circus a lancé la longue carrière de Jérôme Savary. Ce passionné d'Offenbach et Shakespeare était aussi un grand défenseur de la démocratisation du théâtre. En 1988, il devient directeur du Théâtre national de Chaillot puis, en 2000, de l'Opéra-Comique. Il enchaîne spectacle sur spectacle. Au total, ce metteur en scène insatiable en a créé 160 et monté près de 200. "J'ai des contrats jusqu'à quinze ans après ma mort", déclarait-il en 2007, selon Culture Box.

L'un de ses coups d'éclat reste son refus de monter Le Bourgeois gentilhomme de Molière, au National Theatre de Londres, en raison du choix de l'acteur qui jouerait Monsieur Jourdain, raconte L'Express. Il s'en est repenti en 2012 au micro de Télérama, avouant avoir été "arrogant".

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