Australie : un jeu vidéo proposant de tuer des aborigènes retiré
Une pétition a réuni 50 000 signatures. Le jeu n'est plus disponible sur les plateformes Apple et Android.
"Game over". Un jeu vidéo sur téléphone portable proposant de tuer des aborigènes australiens a été retiré samedi 16 janvier des boutiques d'applications après la signature depuis vendredi par plus de 50 000 personnes d'une pétition dénonçant son caractère "raciste".
Le jeu en question s'appelle Survival Island 3 - Australia Story. Son principe ? Faire son possible pour que le personnage survive dans "l'un des plus dangereux endroits au monde", y compris en "combattant les aborigènes: vous avez envahi leur territoire !"
"Tuer des Australiens autochtones n'est pas un jeu"
La pétition, publiée sur le site change.org, exige le retrait de l'application, rappelant que "tuer des Australiens autochtones n'est pas un jeu". Les auteurs du texte estiment que "vendre des jeux qui font la promotion du racisme et des stéréotypes négatifs sur les Australiens autochtones n'est pas acceptable".
Samedi à la mi-journée, l'application avait été retirée des deux principales boutiques d'application, l'iTunes d'Apple et Google Play, sans que l'on sache de qui venait la décision, les principaux protagonistes se refusant à tout commentaire.
Tarif : 4,49 dollars australiens
Lancé jeudi 14 janvier, au prix de 4,49 dollars australiens (2,80 euros), il était déconseillé aux moins de 12 ans, détaille le Guardian (en anglais). Dans la desciption de l'application sur l'Apple Store, une capture d'écran montre le décor du jeu, barré de l'inscription "Attention aux aborigènes".
"BEWARE OF ABORIGINES!" – what the actual? Just what. https://t.co/GLTijZomEK (HT @parisba) pic.twitter.com/1YNFQqpDjP
— Chris Neugebauer (@chrisjrn) 15 Janvier 2016
L'Australie compte 470 000 Aborigènes pour 23 millions d'habitants, une population très défavorisée et qui rencontre de grosses difficultés en matière de santé, de criminalité, d'emploi et d'éducation.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.