Cet article date de plus de huit ans.

Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve

En partenariat avec le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, la Ville de Versailles célèbre le talent multiforme de l’auteur japonais de manga le plus apprécié des lecteurs européen
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
  (©)

En partenariat avec le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, la Ville de Versailles célèbre le talent multiforme de l’auteur japonais de manga le plus apprécié des lecteurs européens, Jirô Taniguchi, le plus transversal et œcuménique des auteurs japonais, fait l’objet d’une grande exposition monographique à Versailles, vingt ans après sa première traduction en langue française.

L’exposition présentée en janvier 2015 par le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, qui constituait la plus grande rétrospective qui lui ait été consacrée en Europe, a été enrichie et adaptée l’Espace Richaud.

Le titre choisi par l’auteur pour cette exposition monographique, Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve , résume bien le cœur de sa démarche. Ne s’interdire aucun territoire de l’imaginaire, aucune des beautés du monde, dès lors qu’il peut mobiliser autour de ses héros et personnages, hommes ou femmes, enfants ou adultes, humains ou animaux, cette forme d’empathie chaleureuse qui fait depuis toujours la singularité de son regard.

  (©)

Ces quarante ans de création, de même que son compagnonnage de longue date avec la bande dessinée européenne, sont ici évoqués dans toute leur diversité, qu’il s’agisse du Taniguchi introspectif et contemplatif – le plus familier aux lecteurs européens – ou de son alter ego débordant d’énergie et passionné par l’action, parfois moins connu. La moitié des documents présentés au fil du parcours de l’exposition est constituée d’originaux (planches en noir et blanc et en couleur, couvertures, illustrations), le reste se compose de reprographies numériques.

Outre les classiques de Taniguchi comme Quartier lointain ou Le Sommet des dieux , parfois installés de longue date dans la mémoire de ses lecteurs, cette exposition présente une sélection de créations issues de sa production plus récente, soit sous la forme d’originaux ou de reprographies, à l’image par exemple du carnet de voyage Venise publié chez Louis Vuitton, de son récent hommage au musée du Louvre (Les Gardiens du Louvre , éditions Futuropolis) ou de son surprenant one shot champêtre Elle s’appelait Tomoji , traduit chez Rue de Sèvres il y a à peine quinze mois. Une actualité d’une densité peu commune, qui témoigne encore et toujours d’une vitalité et d’un imaginaire en liberté. Quarante ans après ses débuts, Jirô Taniguchi n’a décidément pas fini de rêver.

 

  (©)

Un parcours thématique

Conçue par l’agence 9eArt+ et sous le commissariat de Nicolas Finet, spécialiste de la BD asiatique, l’exposition Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve présente le talent et le parcours créateur de cet artiste complet.

Chaque visiteur pourra devenir à son tour, par l’entremise de quelque 240 originaux et reproductions, un « homme qui marche » au fil d’une œuvre multiforme. L’exposition rendra compte de quelques-uns des thèmes majeurs qui structurent le travail du maître japonais : les grands espaces et la nature, la relation profonde aux racines, aux origines, à la famille, l’art de la narration paisible, le sens de l’écoulement du temps mais aussi l’hommage aux plaisirs de la table, célébrés non seulement dans Le Gourmet solitaire -sa série la plus populaire au Japon-, mais dans presque tous ses livres.

Au fil de la déambulation sera aussi évoquée l’originalité du lien qui, de Moebius à Benoît Peeters ou Igort, unit Taniguchi à ses pairs européens.

L’exposition se déploie autour d’une salle de lecture donnant à tous accès à l’intégralité de l’œuvre de Taniguchi. Des animations sont proposées par les bibliothécaires, qui mettent par ailleurs, pendant toute la durée de l’exposition, les bibliothèques de la Ville aux couleurs de Taniguchi et du manga. L’exposition compte également sur une participation exceptionnelle des libraires de la Ville, auprès desquels chacun peut se procurer l’œuvre complète du maître.

  (©)
 

L’ancien hôpital royal

Situé au cœur de Versailles, entre la gare Versailles Rive-Droite et la place du marché Notre-Dame, l’ancien hôpital royal a réouvert ses portes au public en avril 2015.

Au centre, sa chapelle du XVIIIème siècle accueille désormais l’Espace Richaud. Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve est la troisième exposition à s’y tenir.

  (©)

Espace Richaud

78, boulevard de la Reine – 78000 Versailles

Horaires d’ouverture : du mercredi au dimanche, de 12h à 19h (fermé le lundi et le mardi)

Fermeture exceptionnelle le dimanche 1er mai. Dernier accès à l’exposition à 18h30.

Accessible aux personnes à mobilité réduite accompagnées

Entrée libre pour les – de 26 ans

 

Moyens d’accès

SNCF Versailles-Rive Droite (départ Paris Saint-Lazare)

SNCF Versailles-Chantiers (départ Paris Montparnasse)

RER Versailles Château-Rive Gauche (départ Paris RER Ligne C)

Autobus 171 Versailles Place d’Armes (départ Pont de Sèvres)

Autoroute A13 sortie « Versailles centre »

Parking boulevard de la Reine ou place du marché

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.