Arts immersifs : un rapport recommande de créer un institut français pour le métavers
Un rapport interministériel sur le développement des métavers précognise la création d'un "comptoir d'expertise" à l'usage des institutions culturelles concernées, selon le modèle de l'Ircam dans le domaine de la musique.
La France devrait se doter d'un institut dédié aux arts immersifs qui serait un "comptoir d'expertise" pour les institutions culturelles concernées, recommande lundi un rapport sur le développement des métavers, ces univers virtuels censés prolonger le monde physique. C'est l'une des dix recommandations d'un rapport né d'une mission exploratoire lancée en février par les ministères de l'Économie et de la Culture ainsi que le Secrétaire d'État chargé de la Transition numérique.
Un laboratoire de recherche
Le texte recommande de créer "un institut de recherche et coordination, sur le modèle de l'Ircam", l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique créé par Pierre Boulez et qui allie création musicale et recherche scientifique.
Cet institut "serait à la fois un laboratoire de recherche en informatique dédié aux arts immersifs, un lieu de coordination entre chercheurs et artistes pour la création d'oeuvres immersives innovantes dans les métavers et un comptoir d'expertise", indique le rapport rédigé par Camille François, chercheuse et directrice d'une société de pointe en réalité augmentée, Adrien Basdevant, avocat spécialisé et membre du Conseil National du numérique et Rémi Ronfard, directeur recherche Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique).
Pour une vision française et européenne des métavers
Ce texte inédit, pour lequel plus de 80 personnalités ont été consultées, appelle à la "définition d'une véritable politique française et européenne des métavers" et à saisir cette opportunité "pour reconquérir des positions de leader dans des services numériques mondiaux, en France et sur le continent européen".
Le rapport recommande d'adapter dès maintenant les textes européens aux enjeux de ces univers virtuels censés prolonger le monde physique, afin de "limiter les risques de perte de souveraineté" ou encore de profiter des JO 2024 à Paris "pour rassembler les acteurs français des métavers autour de projets concrets".
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