Cet article date de plus de neuf ans.

Japan Expo : "On m'a offert ma première figurine de manga pour Noël à mes 16 ans"

Pour cette 16e édition, qui a débuté jeudi au Parc des Expositions de Villepinte, les organisateurs attendent près de 250 000 visiteurs. Parmi eux, des nostalgiques qui suivent les aventures de "Dragon Ball" depuis ses tous débuts. 

Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Des fans se sont déguisés en personnages de mangas pour la Japan Expo, qui se tient au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), le 2 juillet 2015. (THIBAULT CAMUS/AP/SIPA / AP)

Ils ont la quarantaine, sont informaticien, éducatrice ou employé du bâtiment et, l'espace d'une journée, se transforment en personnages hauts en couleur. Du 2 au 5 juillet, de nombreux amateurs et nostalgiques de mangas se retrouvent au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis) pour la Japan Expo.

L'arrivée des mangas en France date des années 1970 et a surpris une génération. "On m'a offert ma toute première figurine tirée d'un manga à Noël quand j'avais 16 ans. A l'époque, c'était les tout débuts de cette culture en France !", raconte Francis, 45 ans. Depuis, il collectionne les figurines des Chevaliers du Zodiac et en compte 300. "A l'époque, ça coûtait 100 francs, maintenant le prix d'une statuette grimpe à 100 euros", explique-t-il. Pas de quoi le décourager, bien au contraire. Cette année, Francis est venu dénicher les derniers modèles à la Japan Expo.

Francis, 45 ans, collectionneur de figurines issues du manga "Les Chevaliers du Zodiac", à la Japan Expo, le 3 juillet 2015 à Villepinte (Seine-Saint-Denis). (CAMILLE ADAOUST / Francetv info)

Dans ce genre de salon, les vieilles recettes fonctionnent encore très bien d'après Rémi, vendeur de mangas pour les éditions Pika : "Les mangas historiques se vendent toujours très bien auprès de passionnés qui sont plongés dedans depuis quinze ou vingt ans. 'Dragon Ball', par exemple, ça marche encore !"

Plusieurs générations se côtoient

Et maintenant qu'ils ont grandi, ces acheteurs avertis essayent de transmettre le flambeau. "Ici, il y a beaucoup de parents qui viennent initier leurs enfants", remarque Rémi. Déguisés de la tête aux pieds, petits et grands déambulent dans les allées. Christian, responsable technique, est venu de Belgique avec sa famille pour assister à l'évènement. "J'ai lu 'Dragon Ball' quand j'étais jeune. Il y a trois ans, j'ai emmené mes enfants à la Japan Expo et on est restés ébahis devant ce spectacle", se rappelle-t-il. Depuis, il revient chaque année et ses enfants ont pris le pas sur l'ancienne génération. Pour cette 16e édition de la Japan Expo, Christian a même réussi à convaincre sa femme. "C'est génial comme ambiance, leur imagination est débordante !", décrit Dominique. 

Christan et Dominique, un couple venu de Belgique pour assister à la Japan Expo. (CAMILLE ADAOUST / Francetv info)

Mais cette multiplication de générations est difficile à gérer pour les organisateurs. "Nous avons des visiteurs qui ont connu les dessins animés des années 1980, notre principal défi est de réussir à proposer des choses intéressantes pour les jeunes et les moins jeunes en un seul endroit", expliquait à l'AFP Thomas Sirdey, cofondateur et coprésident de la Japan Expo. Pari réussi : dans les différentes salles One Piece ou Naruto cohabitent en harmonie avec Pokemon, Albator ou Dragon Ball

"On est pris en photo comme des stars"

Cette passion n'est pas de tout repos. Au quotidien, les fans enchaînent les événements et préparent minutieusement leurs costumes pour participer au cosplay, ces concours où les fans se déguisent en personnages de mangas, de films ou de jeux vidéo. Véronique, 46 ans, Didier, 45 ans et Maud, 25 ans, sont venus de Belgique pour l'occasion et accumulent les déplacements. "En plus de la Japan Expo, on a assisté au Made in Asia, au Gameplay, ou aux festivals Trolls et Légendes et Chimère et légendaire".

Un hobby chronophage. Ils font partie d'un groupe de 10 cosplayers et, à eux seuls, ils multiplient les costumes inspirés des Pirates des Caraïbes ou de Men in Black. Tout ce temps n'est pourtant pas perdu. "On retourne en enfance dans une ambiance géniale, on fait de nouvelles rencontres et on est pris en photo comme des stars", se réjouit Véronique. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.