Cet article date de plus d'onze ans.

Invitée : Josiane Balasko dans "Demi-soeur"

Publié Mis à jour
vidéo : 30min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Sensible et drôle, Josiane Balasko nous présente son dernier film "Demi-Sœur". La comédienne, scénariste et réalisatrice, joue aux côtés de son ami Michel Blanc. Bonsoir et merci d'être avec nous. Avant de parler cinéma, faisons un petit tour rapide de l'actualité. Vous aimez toujours autant la langue française.

Josiane Balasko : J'ai le "Duictionnaire des mots rares et précieux". Il y a des mots étonnants, utilisés par les artisans, etc.

Laurent Delahousse: Des nouveaux mots sont entrés cette semaine. Vous aimez le "chialage".

Josiane Balasko : L'action de chialer. Oui. Psychoter c'est s'angoisser. Palmer c'est recevoir une palme.

Josiane Balasko : Triple A, c'est la Bourse. Bombasse c'est passer dans le langage courant.

Josiane Balasko : Dans le Midi, on disait beaucoup de trucs en "asse". On a célébré, cette semaine, le premier mariage homosexuel. On se souvient en 1994 de "Gazon maudit". Il avait obtenu le césar du meilleur film. J'avais envie de jouer un personnage. C'est le premier film qui traitait de l'homosexualité en comédie. Qu'avez-vous envie de dire.

Josiane Balasko : Ça va pas changer la vie des gens ou de la République. Le problème de la procréation assistée est un autre problème. ca permet à des gens de se revelersans en avoir honte. Ce n'est plus un tabou ou quelque chose de bizarre. Vous êtes une femme de gauche. Ça veut encore dire quelque chose.

Josiane Balasko : J'aimerais bien. Je suis a gauche carj'ai des réaction comme ça, pas du côte du manche. Vous avez bien connu Coluche. Il savait humer les tendances de la société.

Misère. De toute façon, ça va pas durer. Attendez que la gauche passe, en 2012. Mireille Mathieu, tous les mêmes, au goulag ! Allez tricoter des pulls à Guy Lux, avec des manches longues, qu'il ait pas froid aux coudes.

Laurent Delahousse: Il le sentait que la gauche passerait.

Josiane Balasko : C'était avant l'élection de Mitterrand. Il me manque en tant qu'ami et personnalité. Il avait un bon sens incroyable.

Laurent Delahousse: Avant de parler de votre nouveau film, retour sur votre carrière.

C‘est bon les huîtres, avec du citron.

Josiane Balasko retombe en enfance.

lmportant le citron. C'est comme ça qu'on voit si elles sont vivantes. Regarde comme elle bouge bien.

La demi-soeur, Nénette, a 8 ans d'âge mental. Elle bouleverse la vie de son demi-frère. Michel Blanc, Josiane Balasko, complices depuis Le Splendid, auc côtés de Chazel, Jugnot ou Lhermitte. Dans "Les Bronzés", "Les bronzés font du ski", et "Le Père Noël est une ordure", elle joue la bonne poire qui fait rire à ses dépens, mais ça ne va pas durer.

Simone, la grande gueule de "Nuit d'ivresse". L'emouvante secrétaire de "Trop belle pour toi", de Bernard Blier. Ou encore l'énergique Marie-Jo dans "Gazon maudit" en 1995. Josiane Balasko se fait une règle de ne pas s'enfermer dans un registre. Coluche, Balasko, deux amis, ici avec Dominique Lavanant. Ils ont mis leur franc-parler au service de leurs prochains. En 2006, la comédienne manifestait pour les sans-papiers de Cachan.

Ils participent à la richesse de la France. Ils travaillent en étant exploités la plupart du temps. Ils doivent être considérés comme des citoyens.

Ceux que la société laisse de côté, ceux qui ont du mal à trouver leur place, sur scène comme dans la vie, depuis 30 ans, Josiane Balasko leur donne la parole.

Laurent Delahousse: Une fois de plus, dans "Demi-Soeur", vous changez de tête et de rôle. Vous avez tout joué.

Josiane Balasko : C'est un des grands plaisirs de ce métier. Vous ne changez pas vous ! Je peux le faire, c'est l'avantage de mo métier. Je change de tête, d'habits, de personnages, j'aime ça.

Laurent Delahousse: Vous jouez avec Michel Blanc. Vous aimez qu'il soit drôle et sensible acteur. Avec lui, cela faisait longtemps qu'on n'avait pas eu de rôles comme ça ensemble. Le rôle de Bértrand Blier vous a révélée. dans "Trop belle pour toi", a été important. Pourquoi.

Josiane Balasko : Bascule dans mon jeu, pas dans ma carrière. Je préfère avoir fait un film de Blier que de pisser dans un violon ! Le film est magnifique, plus complexe Blier m'a dit que Depardieu tombait amoureux de moi au lieu de C.Bouquet. Je suis fière de mon nom, mais il y avait un problème, il était complexe.

Laurent Delahousse : Votre fille est aussi à l'affiche d'un film.

Josiane Balasko : Je suis sur le cul de bus et elle est sur le flanc.

Laurent Delahousse: Vous avez cette distance pour ne pas mélanger les choses. Elle a tout fait toute seule, dites-vous. On ne peut pas échapper a la famille, ma famille a été choisie parce qu'elle le méritait. Je n'ai jamais donné de coup de pouce.

Laurent Delahousse: Merci d'être venue nous présenter "Demi-Soeur". L'exécutif doit trancher dans les prochaines heures sur cette question du quotient familial ou des allocations. Vous en pensez quoi.

Josiane Balasko : On a dépense des millions d'euros pour des vaccins jetés à la poubelle.

C'est la fin de ce journal. Merci de l'avoir suivi. Tout de suite, la météo avec de bonnes nouvelles. Ce soir, votre film "Sex and the City". Très belle soirée. Sous-titrage: S. Benoits, M.Larguet, I. Malin, A. Thiéry, D. Bonamy, P. Perna, F. Blanc et M. Berkani.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.