GRAND CENTRAL, un film réalisé par Rebecca Zlotowski. Avec Tahar Rahim, Léa Seydoux, Olivier Gourmet, Denis Menochet et Johan Libereau. Durée : 1H30.De petits boulots en petits boulots, Gary est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il tombe amoureux de Karole, la femme de Toni. L'amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace.Rebecca Zlotowski à propos du film, de son casting : "J'ai tout de suite pensé à Tahar Rahim, que j'airencontré alors que le scénario n'existait pas encore. Il a accepté d'être lehéros du film sans scénario, et cette intrépidité a donné sa couleur au personnage,au film. Tahar était au coeur de l'échafaudage du film et autour de lui l'équipedevait se construire. Johan Libereau, Olivier Gourmet, Nahuel Perez Biscayartet Denis Ménochet se sont chacun imposés tour à tour, selon l'idée que lesacteurs, comme le dit le critique Alain Bergala, sont des " corps conducteurs", qui créent des échos, des passages souterrains entre plusieurs films. Tahara émergé au cinéma dans un univers carcéral, puis dans une grande sensualitéquand il a été filmé par Lou Ye, pour Love and Bruises qui m'avait impressionnée.J'aimais l'idée de jouer avec toutes ces pellicules de personnages déjà jouéset de m'en servir pour construire Gary, en dépassant toute origine ethnique,tout horizon social, m'allier simplement à un grand acteur. Olivier Gourmetportait pour moi la mémoire des grands films des frères Dardenne avec lesquelson pouvait composer à présent une autre idée de la virilité, du prolétariat, enfaire bouger les lignes, comme le rôle que Pierre Schoeller lui avait confiéaussi, celui d'un chef d'équipe ministérielle. Tout ça est pris en compte quandon sollicite un acteur qui a déjà joué des rôles marquants.""Il y a ensuite une histoire pour chaque acteur, DenisMénochet qui a une puissance de jeu formidable avait joué le père de Léa dansle film de Tarantino (Inglourious Basterds) et l'épouse ici; Nahuel Perez Biscayart (d'origine argentine) arrivait avec l'horizond'une langue étrangère, d'un pays lointain, très riches pour le personnage ;Johan Libereau trouvait un prolongement à son rôle dans Belle Épine, etc. L'équipe c'était aussi des femmes : Léa bien sûr. Je n'aipu envisager personne d'autre pour ce rôle. Margaux Faure, Marie Berto – dont lerôle était initialement écrit pour un homme. Et Camille Lellouche, qui joueGéraldine : elle était serveuse dans le café où j'écrivais tous les jours lefilm, je la regardais, gouailleuse et musicale, et l'adorais. J'ai comprisprogressivement que j'écrivais un rôle tellement sur mesure que j'ai fini partout simplement le lui proposer. Tous ensembles, ils formaient pour moi commeune horde sauvage et sensible."