Florence, portraits à la cour des Médicis
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Au XVIe siècle, l’art du portrait devient de plus en plus répandu parmi les élites florentines qui trouvent là un moyen de porter les traits de leur visage et leur statut social à la postérité. Ils recourent pour cela à des figures littéraires telles que Pétrarque, à des références musicales ou à une mise en scène riche en symboles pour décrire la vie du modèle, sous ses multiples facettes.
Le Musée Jacquemart-André consacre une exposition inédite aux grands portraitistes florentins du XVIe siècle autour d’une quarantaine d’œuvres. Outre la présentation des chefs-d’œuvre de Pontormo, élève d’Andrea del Sarto et maître du maniérisme, ce sera l’occasion d’apprécier les traits raffinés et gracieux, typiques des portraits de Bronzino ou ceux de Salviati témoignant d’un sens achevé de la sophistication.
Cette exposition va offrir un panorama de l’art du portrait florentin au XVIe siècle, avec ses principaux thèmes et mutations stylistiques. À travers le regard des peintres expérimentant de nouvelles manières de représenter leurs contemporains, elle permettra d’apprécier les évolutions de style du Cinquecento, un siècle particulièrement mouvementé sur les plans culturel et religieux.
Aux portraits de la période républicaine du début du XVIe siècle empreints de gravité succèdent les représentations héroïques d’hommes de guerre, symboles des conflits militaires et politiques amenant les Médicis à prendre le pouvoir sur Florence en 1530. Viennent ensuite les portraits de cour, qui se distinguent par leur richesse et leur élégance, et les portraits d’artistes, témoins du rôle nouveau que s’attribuent les peintres de cour, s’ouvrant à d’autres formes d’art comme la poésie et la musique.
Au cours de l’exposition vous pourrez déambuler dans 7 salles thématiques parmi lesquelles vous retrouverez notamment :
La République de Florence – de l’austérité à l’âge d’or du portrait (1494 – 1512).
Avec la mort prématurée de Laurent le Magnifique, le 4 avril 1492, une page de l’histoire de Florence et des Médicis se tourne. Pour ces marchands à qui la chance a apporté argent et pouvoir pendant plus d’un siècle, les décennies 1490-1510 seront noires. Pierre, fils du Magnifique fuit la ville en 1494 et Savonarole s’empare du pouvoir. Les Médicis ne seront autorisés à revenir qu’en 1512, ...
La reconquête des Médicis. Les hommes en armes (1530 – 1537).
Au terme d’une terrible année de siège, Alexandre de Médicis récupère l’administration de Florence, qui capitule à contrecœur, en août 1530. Mais il sera sauvagement assassiné sept ans plus tard. La dynastie parvient toutefois à se maintenir, …
Mais aussi le portrait maniériste. Miroir des arts : poésie et musique.
Mécène avisé, Cosme 1er de Médicis n’a pas manqué de soutenir la toute jeune Académie florentine des belles lettres, dédiée à la langue toscane. De même, il contribue à fonder avec Vasari l’Académie des arts du dessin. Au-delà du cadre strict de ces académies, les artistes se retrouvent au sein de compagnies laïques dites « de plaisir » dévolues au divertissement et aux joutes artistiques, …
Commissaire général de l'exposition : Carlo Falciani
Pour plus d'information : www.musee-jacquemart-andre.com
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