Cet article date de plus de huit ans.

Les Trans Musicales en prison, la musique et le partage

Comme chaque année, le festival Trans Musicales a organisé un concert au centre pénitentiaire de Rennes-Vézin. Jeudi, c'était au tour du groupe sud-africain BCUC d'aller à la rencontre des détenus.

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Les membres de BCUC sont venus jouer en France pour la première fois, aux Trans Musicales de Rennes (Yann Bertrand/Radio France)

Faire résonner la musique dans les endroits qui en sont habituellement privés. C’est le but des Trans Musicales, dont la 38e édition se tient à Rennes jusqu'au dimanche 4 décembre. Voilà quelques années que s'organise, au moment du festival, un concert au centre pénitentiaire de la ville. Jeudi, c’est le groupe sud-africain BCUC, sensation attendue des Trans, qui est allé à la rencontre des détenus. Langage différent, style différent... mais même appel à l’unité et au partage.

Un message d'espoir aux détenus

Le froid est piquant ce matin-là entre les murs du centre pénitentiaire de Rennes-Vézin. Pendant que certains détenus jouent au foot, d’autres, une autorisation de la direction en poche, prennent le chemin du gymnase où a été montée une petite scène. Parmi eux, Jeff s’occupe de la retransmission vidéo du concert : "Comme dit l'adage, la musique adoucit les mœurs."

Les Trans Musicales en prison. Reportage de Yann Bertrand
Pendant une heure, le groupe sud-africain BCUC - pour Bantu Continuation Uhuru Consciousness - donne tout sur scène. En sueur, en transe presque... Venu tout droit de Soweto, le collectif mêle rythmes et langages tribaux. On y parle de politique, de partage, de fraternité et de liberté, même dans l’enceinte d’une prison. Tous ensemble, ils l'affirment : "On leur dit 'Continuez à espérer, ne vous découragez pas, ne croyez pas que le monde extérieur vous est interdit'."

Il faudrait apporter encore plus de culture en prison, car c'est le meilleur moyen de s'évader

Guy, détenu

Même si la contrainte est toujours là et les surveillants attentifs, la musique et surtout l’énergie ont séduit les détenus présents. Plus que la liberté, c’est la notion de partage qui est entrée un court moment, avec les Trans Musicales, entre les murs de la prison.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.