Festival de Cannes : "On ne peut plus faire nos métiers de la même manière" (T. Frémaux)
Cette 68e édition du Festival de Cannes est marquée par un grand nombre de films faisant écho à l’actualité et au social. "Les artistes ne vivent pas hors du monde et ce sont des citoyens comme les autres et dans leur travail ils mettent ce qu’ils vivent. Tous ne sont pas dans ce cas, le film de Maïwen est un film d’amour, il y a toute une série de films historiques, " explique Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes.
Un reflet de la société
Le monde ne va pas bien et le cinéma, tout comme le Festival, en est le reflet. "Est-ce que c’est conscient ou inconscient d’avoir mis ce type de cinéma à l’ouverture, là où autrefois on mettait plus du glamour ? Inconsciemment on s’est dit que l’on vit dans une France post-attentats de janvier et que l’on ne peut plus faire nos métiers de la même manière. 'La Tête haute' évoque cela et tout ce qui est en place pour que la République reste unie. On est assez contents d'être le reflet de ce type de préoccupations, " Thierry Frémaux, également directeur de l'Institut Lumière de Lyon.
Cette année, il y a beaucoup de nouveaux venus, comme un passage de flambeau. "Notre travail est de poser des noms nouveaux sur la carte du cinéma et de susciter une certaine impatience de voir des films d’auteurs dont on ne sait rien, " explique Thierry Frémaux.
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