Exposition au Centre Pompidou-Metz : avec Fernand Léger, "le beau est partout"
Pour la première fois depuis 20 ans en France, une exposition d’envergure est consacrée à Fernand Léger. Le Centre Pompidou-Metz met en lumière les multiples talents de l’artiste, mort en 1955.
L'exposition "Fernand Léger - Le beau est partout" met en lumière les multiples talents de l'artiste depuis le 20 mai jusqu’au 30 octobre prochain. Pour la première fois depuis 20 ans en France, une exposition d’envergure est consacrée au peintre, né en 1881 et disparu en 1955.
Fernand Léger, le touche à tout
La commissaire de l’exposition, Ariane Coulondre, s’est attachée à présenter les différentes facettes de l’œuvre de Fernand Léger. Peintre cubiste, créateur d’une esthétique industrielle, mécanique, il s’est aussi ouvert aux autres arts avec lesquels il revitalise la peinture. Le cinéma le fascine. En 1924, il représente un Charlot cubiste et tourne son propre film Ballet mécanique, que l’on peut voir dans l’exposition. Ce premier film sans scénario est qualifié de "vidéo-clip avant l’heure" par Ariane Coulondre.
On voit des images qui se succèdent sans narration. Des visages, des objets défilent à un rythme soutenu. Fernand Léger travaille sur un montage très rapide pour créer cette sensation de dynamisme, de vitalité de la vie moderne.
Ariane Coulondre, commissaire de l'exposition sur Fernand Léger à Metz
À partir du milieu des années 1920, on peut voir un écho très direct dans la peinture de Fernand Léger. "Ses tableaux vont faire de l’objet, celui de la vie quotidienne très présente dans ce film, le sujet principal de sa peinture", explique la commissaire de l'exposition.
Le cirque et la danse aussi en écho
Fernand Léger fréquente le cirque Médrano. Il collabore avec des chorégraphes pour lesquels il crée des décors et des costumes. En 1929, il peint La danse. Le mouvement s’invite dans sa peinture. "On voit deux femmes sur un fond neutre, qui ont des mouvements très gracieux, dont les corps sont décomposés dans une forme souple", décrit Ariane Coulondre. "Léger n’est pas du tout dans une approche sensuelle du corps. Celui-ci est d’abord un matériau, une sorte de pâte à modeler avec laquelle il s’amuse à créer des formes", ajoute-t-elle.
L'artiste collabore également avec des architectes comme Le Corbusier, Charlotte Perriand, Robert Mallet-Stevens. Il réalise pour eux des peintures murales, des œuvres monumentales comme Le transport des forces. Cette huile sur toile de 9 mètres de large sur le thème de la lumière électrique fut présentée en 1937 à l’Exposition internationale des arts et techniques à Paris.
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