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ENFANCE CLANDESTINE, un film de Benjamín Ávila

Article rédigé par franceinfo
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Sur France Info dans "Le zoom culture" chaque mardi, Florence Leroy parle de l'actualité cinéma. (Ré)écoutez la chronique du mardi 7 mai consacrée à ENFANCE CLANDESTINE :

" ENFANCE CLANDESTINE ", un film réalisé par Benjamín Ávila, avec Ernesto Alterio, Natalia Oreiro, César Troncoso, Teo Gutierrez Moreno, Cristina Banegas. Durée : 1H50.

Argentine, 1979. Juan, 12 ans, et sa famille reviennent à Buenos Aires sous une fausse identité après des années d'exil. Les parents de Juan et son oncle Beto sont membres de l'organisation Montoneros, en lutte contre la junte militaireau pouvoir qui les traque sans relâche.Pour tous ses amis à l'école et pour Maria dontil est amoureux, Juan se prénomme Ernesto.Il ne doit pas l'oublier, le moindre écart peut être fatal à toute sa famille.C'est une histoire de militantisme, de clandestinité et d'amour.L'histoire d'une enfance clandestine.

Benjamín Ávila à propos du film : "depuis que j'ai décidé de faire du cinéma mon
métier, je voulais raconter cette histoire, mon histoire. Je ne voulais pas
d'un film autobiographique. J'ai souhaité me servir de ce que j'ai vécu enfant
pour raconter une histoire d'amour entre gamins qui se déroule lors d'un moment
historique, la dernière dictature militaire en Argentine entre 1976 et 1983, et
parler du militantisme de cette époque, un univers inconnu, où la peur côtoyait
aussi la joie, l'amour et la passion. 
Revisiter cette histoire de mon point de vue
d'enfant et de celui des protagonistes de ce récit m'a permis d'en donner une
nouvelle lecture.

Des films comme PAPA EST EN VOYAGE D'AFFAIRES de Emir Kusturica et MA VIE DE CHIEN de Lasse Hallström, pour le portrait qu'ils tracent de l'enfance, la vision politique du cinéma de Ken Loach et la sensibilité narrative de Krzysztof Kieslowski ont été mes principales références.  INFANCIA CLANDESTINA (ENFANCE CLANDESTINE), c'est mon histoire mais c'est aussi celle de bien d'autres enfants qui ont vécu leur enfance à la même époque que la mienne."

"Le film est construit
dramatiquement sur la perte de l'innocence. Et sur le passage de l'enfance à l'adolescence.
L'adolescence commence lorsqu'on se demande qui on veut être. Et clairement, vers
la fin du film, Juan décide de fuir au Brésil, décide de révéler à ses parents
sa relation avec Maria, décide de son futur et décide de dire " je suis Juan ".
C'est donc un film sur l'initiation de l'adolescence, sur un moment de la vie
de Juan qui va le marquer pour toujours. Il ne sera jamais plus le même après.
En ce sens, l'histoire d'amour que nous avons inventée (parce que je ne l'ai pas
vécue) était très importante. Elle permettait de placer Ernesto face à une
alternative afin qu'il puisse décider de sa vie."

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