Cet article date de plus de deux ans.

A Nogent-sur-Seine, les vitraux de Fabienne Verdier dialoguent avec "La Valse" de Camille Claudel

Dans l’Aube, le musée Camille Claudel accueille l’artiste peintre Fabienne Verdier pour une exposition inédite. Parmi les oeuvres présentées, une création rend hommage aux célèbres danseurs de Camille Claudel.

Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Vitraux de Fabienne Verdier exposés au musée Camille Claudel (CAPTURE D'ÉCRAN FRANCE 3)

L’exposition Fabienne Verdier, alchimie d’un vitrail est le fruit d’une belle rencontre entre deux artistes. La peintre Fabienne Verdier et la maître-verrier Flavie Serrière Vincent-Petit. Une collaboration qui a permis à l'artiste peintre de s’approprier un nouvel art.  

{}
Exposition Fabienne Verdier {} (FTR)

Des vitraux lumineux en mouvement 

Les Forces tourbillonnaires de Fabienne Verdier se mêlent aux couples enlacés de Camille Claudel. Le vitrail hommage aux sculptures de La Valse a pris place dans les collections permanentes du musée. Tout comme d’autres œuvres en mouvement de l'artiste dont la vitalité du trait de pinceau rappelle le tournoiement des valseurs. "Elle a fait tout un travail autour du chant lyrique. C’est à la fois la colonne d’air, le corps du chanteur qui entre en vibration, mais aussi la mélodie qui va s’envoler de manière très aérienne et qu’elle va ainsi matérialiser dans ses tableaux", analyse Cécile Bertran, la conservatrice du musée. Une série de diptyques sur verre, ainsi qu’une variante inédite des vitraux de l’église Saint-Laurent de Nogent-sur-Seine viennent compléter l’exposition.     

Un duo artistique 

Les vitraux monumentaux de Fabienne Verdier exposés dans les salles du musée Camille Claudel sont le résultat d’une étroite collaboration avec l’auboise Flavie Serrière Vincent-Petit. En 2016, les deux artistes ont réalisé ensemble des vitraux pour l’église Saint-Laurent. Auparavant, elles avaient visité de nombreuses églises de l’Aube pour s’imprégner de l’âge d’or du vitrail au XVIe siècle. Après de nombreux essais, Fabienne Verdier s’est ainsi approprié les techniques de la grisaille et du jaune argent qui apportent de la lumière aux vitraux. Une alchimie particulière que l’on retrouve dans les oeuvres exposées au musée Camille Claudel.  "Au cours de la cuisson, les particules d’argent vont réagir avec le verre. Il va y avoir une réaction chimique. Si bien que les particules d’argent vont pénétrer dans le verre et vont le colorer de cette couleur jaune doré, extrêmement lumineuse", explique Cécile Bertran.    

Vitraux de l'église Saint-Laurent (CAPTURE D'ÉCRAN FRANCE 3)

De la calligraphie aux vitraux

Dans les années 1980, Fabienne Verdier s'est formée en Chine à la calligraphie . De retour en France en 1992, elle transpose sur ses immenses toiles colorées ce que les plus grands maîtres chinois lui ont appris. Tout en inventant son propre langage pictural avec des signes tracés au moyen de pinceaux et d’outils réalisés sur mesure. En 2007, le Centre Pompidou acquiert pour la première fois une de ses œuvres. D’autres prestigieux musées ont dans leurs collections des toiles de Fabienne Verdier qui est régulièrement exposée dans de nombreux pays.

Exposition Fabienne Verdier, alchimie d’un vitrail - Musée Camille Claudel, 10 rue Gustave Flaubert à Nogent-sur-Seine (Aube) - Jusqu’au 26 septembre 2022    

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.