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À Nîmes, un rare manuscrit en latin du XIIIe siècle vendu aux enchères près de 130 000 euros

Mis à prix à 10 000 euros, ce manuscrit de droit féodal en parfait état de conservation a été adjugé jeudi à Nîmes pour la modique somme de 108 000 euros sans les frais. 

Article rédigé par Stéphane Hilarion
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Ce manuscrit très rare vieux de 800 ans a été adjugé 108 000 euros aux enchères à Nimes, le 9 décembre 2021. (CAPTURE D'ÉCRAN FRANCE 3 / MANGANI Eric)

Ce manuscrit de droit féodal du 13e siècle était la pièce maîtresse de la vente aux enchères qui a lieu ce jeudi 9 décembre, à Nîmes. Un ouvrage qui était dans la même famille depuis des générations et que son propriétaire avait décidé de vendre. Il avait fixé son prix à 10 000 euros mais les enchères se sont envolées pour atteindre au coup de marteau la somme rondelette de 108 000 euros après une âpre bagarre entre neuf enchérisseurs. Avec les taxes, le nouveau propriétaire, un collectionneur européen, a dû finalement débourser 129 000 euros pour cet ouvrage d’exception.

Enchères Manuscrit 13e siècle
Enchères Manuscrit 13e siècle Enchères Manuscrit 13e siècle

État remarquable

Ce rare manuscrit de droit féodal comprenant 178 feuillets écrits deux siècles avant l’invention de l’imprimerie, a traversé huit siècles et était dans un état d’une fraîcheur remarquable, indiquait le catalogue de la vente. L’auteur, Jean de Blanot, fut l’un des plus grands juristes de son temps expliquent les commissaires-priseurs. Selon eux, il y aurait une douzaine d’exemplaires manuscrits de ce précieux livre en Europe.

Un livre qui regroupe les textes de lois écrits en latin sous le règne de Saint-Louis. Selon Laurent Borreani, l’expert de la vente, environ un an était nécessaire à l'époque pour écrire un tel ouvrage, qui frappe par la qualité de la calligraphie qui a conservé toute sa splendeur : "C’est de la peau de vélin, l’intérieur de la peau d’un veau mort-né, c’est très solide (…) et ce n’étaient pas des encres chimiques, mais des encres à base de plantes. Elles n’abimaient pas le vélin et avaient, on le voit, une capacité à résister au temps."

Selon les experts, un an était nécessaire pour écrire un tel ouvrage. (CAPTURE D'ÉCRAN FRANCE 3 / MANGANI Eric)

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