Depuis l'élection d'Obama, le cinéma s'approprie l'histoire afro-américaine
L'histoire des Afro-américains devient une affaire "bankable" au cinéma. Selma, qui raconte la marche de Martin Luther King pour le droit de vote des Africains-Américains il y a 50 ans, a rapporté 50 millions de dollars au box-office américain, 2,5 fois son budget. Sorti après l'élection de Barack Obama, Lincoln, de Steven Spielberg, Le Majordome avec Forest Whitaker ou encore Django Unchained, de Quentin Tarantino ont tous été des succès publics. 12 years a slave a même gagné l'Oscar du meilleur film l'an dernier.
Il ne faut pas pour autant chercher d'effet Obama selon Darnell Hunt, auteur d'un rapport sur la diversité à Hollywood pour l'université de UCLA. "L'élection de Barack Obama, aussi bien que l'augmentation de ce genre de films, reflètent, je le crois, le fait que l'Amérique elle-même devient plus diverse. L'impulsion qui a mené à l'élection d'Obama est sans doute la même que celle qui a conduit à la production de ces films, " déclare Darnell Hunt.
La plupart de ces films se sont tournés grâce à des financements indépendants. Les grands studios considèrent que l'histoire des Afro-américains s'exporte mal sur le marché international, essentiel dans leur économie. 42 , sur la vie de Jackie Robinson, le premier noir joueur professionnel de baseball, n'a par exemple pas eu le droit à une sortie sur les écrans français malgré la présence au générique d'Harrison Ford.
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