Dans le Rétro : cette nuit où Serge Gainsbourg a tiré sa révérence
Dans la nuit du 1er au 2 mars 1991 disparaissait Serge Gainsbourg. L'homme à tête de chou venait de succomber à une crise cardiaque, seul, dans sa maison à Paris. Dans le Rétro revient sur cette nuit où la grande faucheuse s’est introduite au 5 bis rue de Verneuil.
Paris, 1h du matin, le 2 mars 1991. La nouvelle vient de tomber : Serge Gainsbourg est mort ! À peine sa disparition annoncée, ses admirateurs s’empressent vers le légendaire hôtel particulier rue de Verneuil, pour un dernier adieu à l’artiste.
Les fans consternés
Devant son domicile, le silence règne. La consternation est palpable, les visages infiniment tristes. "Ça me fait vraiment un coup parce qu’il paraissait immortel et pour moi c’était quelqu’un de vraiment important", explique avec émotion, cet adolescent accablé. "C’était un fou, mais un fou généreux, il avait les mains ouvertes et pas fermées, c’était quelqu’un qui donnait beaucoup de lui-même", témoigne cet autre admirateur.
Les déclarations des fans de tous âges confondus vont se succéder aux micros des journalistes. Des témoignages poignants, des messages sur la façade de la maison, des dessins, et des fleurs pour lui rendre un dernier hommage.
Provocateur et fragile
Il faut dire que la disparition de Gainsbourg n’est pas une surprise. De santé fragile mais adepte des excès, il avait déjà frôlé la mort à plusieurs reprises. Crises cardiaques successives, lourde opération du foie…
Gainsbourg brûlait la vie par les deux bouts et savait qu’il partirait tôt. L’éternel provocateur avait même scénarisé, 10 ans plus tôt, une vraie-fausse interview posthume dans laquelle il faisait le bilan de sa vie. "Bon je suis mort (…) c’est le cœur qui a lâché." Une interview surréaliste que le grand public découvrait dans les pages du journal Libération ce 4 mars 1991, deux jours après sa disparition.
Rencontre avec le succès
Cette mort soudaine survient au moment où le succès est au rendez-vous. La carrière de Gainsbourg a commencé à la fin des années 50, mais c’est dans les années 80 qu’il savoure la gloire et qu’il trouve vraiment son public ; une nouvelle génération qui reconnaît enfin son talent.
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