Gastronomie : la civelle se fait rare et chère
La civelle ou l'alevin de l'anguille se fait de plus en plus rare à tel point que ce petit poisson translucide est au cœur de certains trafics. À Nantes (Loire-Atlantique), un restaurant le sert un week-end par an.
Agnès en rêvait depuis longtemps de cet or blanc : des alevins d'anguille devenus rares et dont elle avait perdu la saveur. "La civelle c'est un souvenir d'enfance, on était sur le bord de la Sèvre et on en pêchait, enfin pas moi, mais mon mari et quand on en avait trop, on les donnait aux poules", raconte-t-elle. Au restaurant, La Civelle, à Nantes (Loire-Atlantique), on en sert une fois par an.
Des prix qui ont flambé
Il y a cinquante ans, les civelles se pêchaient à pleins sceaux. Aujourd'hui, cette pêche est extrêmement réglementée : le quota est fixé à 65 tonnes par an. Résultat, les prix flambent, ils atteignent aujourd'hui entre 300 à 500 euros le kilo au sortir du bateau. Un tarif qui double, voire triple à chaque intermédiaire pour atteindre jusqu'à 4 000 euros en Asie. Au restaurant nantais, l'assiette coûte 26,50 € pour une portion de 30 grammes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.