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Face à la concurrence du burger, le jambon-beurre est-il has been ?

A l’occasion du salon de la restauration rapide, qui s'est tenu les 5 et 6 février à Paris, francetv info revient sur le défi du traditionnel sandwich "baguette" qui doit se réinventer face à l’américanisation de l’alimentation.

Article rédigé par franceinfo - Par Manon Descoubès
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Si la consommation de hamburgers a explosé en France, le jambon-beurre connaît quand même une croissance annuelle de 2 à 3%. (MIGUEL PEREIRA / CULTURA CREATIVE / AFP)

Presque un milliard de hamburgers ont été vendus en France en 2013. 970 millions, pour être exact. C’est près de la moitié des sandwichs vendus dans l’Hexagone. Alors, le traditionnel jambon-beurre est-il has been A l’occasion du salon de la restauration rapide, qui s'est tenu les 5 et 6 février à Paris, francetv info revient sur le défi du traditionnel sandwich "baguette" qui doit se réinventer face à l’américanisation de l’alimentation.

Car en quelques années seulement, le marché du hamburger en France a explosé, selon l’enquête annuelle du cabinet Gira, spécialisé dans les comportements alimentaires. "En 2000, on comptait un burger pour neuf sandwichs vendus ; en 2007, un pour sept ; et en 2013, 1 pour 2", détaille Bernard Boutboul, directeur de Gira Conseil. Symbole de cet engouement : le Burger King de Saint-Lazare, qui ne désemplit pas depuis son ouverture très médiatique le 16 janvier.

Le sandwich se fait plus chic

Mais le jambon-beurre fait de la résistance. Il connaît tout de même "une croissance de 2% à 3% chaque année", relève Bernard Boutboul. En fait, c’est tout le marché de la restauration rapide qui a profité du changement de nos modes de vie. L’accélération du rythme du travail ou l’inflation sont les principaux facteurs qui ont participé à la modification de nos comportements alimentaires.

Face à l’offensive du burger, et face aux nouvelles tendances du fast-food, à l’instar des food trucks, le sandwich est donc contraint de se réinventer. Il s'invite même à la carte de grands chefs, comme le triple étoilé au guide Michelin Michel Bras, qui a ouvert un fast-food à Toulouse, relate France Info. L'objectif : prouver que l'on peut faire rapide, bon et pas cher (entre 6 et 9 euros). Ainsi, le "capucin" est fourré avec de bons produits du terroir : du roquefort, de l'aligot, des œufs, des truffes, du boudin mais aussi des épinards, etc. D’autres restaurants, eux, se distinguent avec une formule totalement bio, comme c’est le cas chez Crock & Bio.

Le sandwich devient donc plus chic et fait même l'objet de guides spécialisés dans la restauration rapide, comme le site internet A Food Tale, qui référence les bonnes adresses parisiennes.

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