Claire Denis veut faire partager ce qu'on lui a offert pendant sa carrière
Claire Denis et Cannes, c'est une histoire qui dure. Depuis son premier film, Chocolat , sélectionné en compétition officielle en 1988, ou de l'autre côté de la barrière, en 2010, en tant que présidente du jury Un Certain Regard. Pourtant cette année, même si elle ne présente pas de film, le stress est toujours là.
Sur le tapis rouge, la réalisatrice sera accompagnée de jeunes réalisateurs chinois, malgaches ou égyptiens, qu'elle marraine dans le cadre de la Fabrique des cinémas du monde. "J'avais envie et pourtant dans ma nature, il y a quelque chose de peureux. Il faut quand même du courage pour faire un film, d'abord parce que c'est difficile, et puis parce qu'on expose des sentiments, des choses de soi, et qu'on va demander à d'autres de les prendre en charge, " explique Claire Denis.
Avant de devenir l'une des réalisatrices les plus respectées en France, Claire Denis était donc comme eux face à des maîtres comme Wim Wenders par exemple.
Un très beau parcours
Claire Denis a été assistante sur le tournage de Paris, Texas , Palme d'Or en 1984. Puis elle a sauté le pas, signant des films unanimement reconnus comme Trouble Every Day, 35 Rhums ou le dernier en date, Les Salauds , avec Vincent Lindon. Une belle carrière - elle n'aime pas le mot - qu'elle n'avait pas imaginée. "Tout à coup, on découvre en soi des ressources [...] Tout d'un coup, manifester de la bravoure par rapport à soi-même, à ses propres projets, c'est très intimidant. J'ai toujours peur, c'est normal de douter. "
Repartir, encore et toujours, pour raconter des histoires. Des films dans la tête, des conseils à donner aux jeunes cinéastes venus de pays où en faire sa carrière est compliqué. Claire Denis ne compte pas s'arrêter là. Celle qui place l'image au-dessus de tout a encore beaucoup de choses à dire, pour revenir à Cannes, toujours avec la même émotion.
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