Cinéma : "Un beau voyou", le premier film de Lucas Bernard à l'ambiance chabrolienne
Un duo flic-voyou qui parvient à renouveler le genre avec humour et finesse, mercredi au cinéma.
Pour un premier film, c'est un coup réussi. Comme les arnaques et les vols de Bertrand, alias Swann Arlaud, petit voyou malin, acrobate à la gueule d'ange qui le rend insoupçonnable. À ses trousses le commissaire Beffrois, Charles Berling, à deux doigts de la retraite, fasciné par ce suspect atypique qui vole des tableaux de valeur moyenne.
La relation flic-voyou est traitée à la fois de façon classique, la séduction dangereuse et très contemporaine, en phase avec l'époque, comme l'explique Charles Berling : "Comment le flic, comme le voyou, cherche à ne plus s’inscrire dans une société. Je trouve que ce sujet-là, abordé avec beaucoup d’humour et de façon très subtile, est très intéressant aujourd’hui. Comment ces deux personnes, qui ont des trajets absolument différents, vont se retrouver dans cette volonté de se désengager de la société."
Il y a aussi dans ce film un quasi trio amoureux avec la jeune pensionnaire de la comédie française, la lumineuse Jennifer Decker, et une touche intemporelle. Lucas Bernard a une grande maîtrise cinématographique. On pense à Claude Chabrol, pour le climat, la finesse des relations entre les personnages, ce qui amuse beaucoup le réalisateur qui avoue très mal connaître son illustre aîné.
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