Susan Sarandon s'en prend aux Oscars, achetés par les "Harvey Weinstein de ce monde"
A Toronto, Susan Sarandon écorche les Oscars, estimant que les prestigieuse récompenses s'achètent désormais.
Les Oscars s'achètent désormais plus qu'ils ne se méritent, a estimé Susan Sarandon samedi 7 septembre à Toronto, où l'actrice américaine était venue promouvoir son dernier film, Blackbird, au TIFF (Toronto International Film Festival).
"Il n'y avait pas besoin de dépenser d'argent à l'époque où j'ai été nominée cinq fois et où j'ai gagné", a déclaré Susan Sarandon qui a été oscarisée en 1995 pour son rôle de bonne soeur dans La Dernière marche. "Ca n'arriverait plus aujourd'hui", a-t-elle ajouté, dénonçant les campagnes de lobbying souvent menées pendant des mois avant l'attribution des célèbres statuettes dorées.
Susan Sarandon s'exprimait vendredi au deuxième jour du TIFF (Toronto International Film Festival), le plus grand festival de cinéma d'Amérique du Nord, qui doit se poursuivre jusqu'au 15 septembre.
"Les Harvey Weinstein de ce monde"
Le film Blackbird, de Roger Michell, dans lequel elle campe une mère malade en phase terminale souhaitant mettre fin à ses jours, y était projeté en avant-première.
L'actrice de 72 ans a estimé qu'elle avait peu de chances de décrocher un nouvel Oscar pour ce rôle, faute de moyens pour "rivaliser avec certains des films défendus par les Harvey Weinstein de ce monde". L'actrice fait référence à l'ancien producteur tout-puissant, au coeur d'un scandale emblématique du mouvement #MeToo, accusé de multiples agressions sexuelles.
Le TIFF est apparu ces dernières années comme un tremplin pour les Oscars en récompensant notamment La Forme de l'eau de Guillermo del Toro (2017) et Green Book de Peter Farrelly (2018), qui ont obtenu quelques mois plus tard la statuette du meilleur film.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.