Cet article date de plus de six ans.

"Les Derniers Jedi" : "Star Wars n'a pas complètement démotivé les concurrents", selon un producteur

Le PDG de la société de production Pyramides, Eric Lagesse, a expliqué, mercredi sur franceinfo, que la sortie du dernier opus de la saga Star Wars n'empêchait pas les autres films de trouver leur public.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des Stormtroopers de Star Wars arrivent à la cérémonie de clôture du Dubai International Film Festival, à Dubaï, le 13 décembre 2017. (PATRICK BAZ / DIFF)

Pour Eric Lagesse, PDG de Pyramides, société de distribution et président de Distributeurs indépendants réunis européens, invité de franceinfo mercredi 13 décembre, "Star Wars n'a pas complètement démotivé les concurrents". Face à des superproductions comme celle-là, les distributeurs s'organisent en regardant la concurrence afin de "trouver sa place" et "glaner un public moins starwarsien", a expliqué producteur.

Le huitième épisode de la saga Star Wars, Les Derniers Jedi, est sorti sur les écrans mercredi. Près de 1 000 copies sont distribuées en France, soit plus d'un écran sur six. Ce nouvel épisode bénéficie d'une promotion hors norme dans les médias, faisant une forte concurrence aux autres films.

franceinfo : Y a-t-il encore de la place pour les autres films ?

Eric Lagesse : Il y a 17 films qui sortent la même semaine que Star Wars. On a cette chance et ce malheur de pouvoir sortir une bonne quinzaine de films par semaine. Star Wars n'a pas complètement démotivé les concurrents qui essaient de se trouver une petite place et de glaner un public moins "starwarsien".

Certains films risquent-ils de passer à côté de leur public ?

Quand on est distributeur, on regarde surtout à ne pas sortir un film à thématique ou à public à peu près similaire. L'idée est de ne pas sortir un film qui se passe dans l'espace en même temps que Star Wars, car là on est mort. Mais sortir un film chilien qui parle de dictature ou un film français qui parle d'autre chose, on peut ne pas s'en mordre les doigts. Cette semaine, il y a Le crime de l'Orient-Express qui pourrait avoir un public similaire, même s'il table sur un public plus âgé.

Vous sortez fin janvier Gaspard va au mariage, un film d'auteur signé Anthony Cordier. Avez-vous choisi la date en fonction du moment ?

On choisit toujours la date en fonction des sorties. Il s'agit de ne pas sortir un film qui ressemble à un autre le même jour. Cela va nous faire du mal vis-à-vis de la presse qui ne va pas savoir s'il faut parler de ce film ou de l'autre et du public qui ne va pas aller voir deux films dans la même semaine. Nous, les sorties, il faut qu'on les programme quatre à six mois à l'avance pour tout organiser. On s'y prend donc très tôt. On a un calendrier qui est publié tous les mardis sur lesquels on regarde la concurrence et on essaie de trouver sa place comme cela.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.