: Vidéo Bouli Lanners raconte comment il a fait de ses échecs une force
Sa société a fait faillite, il a perdu son logement, il a connu la précarité... Ces expériences, il en a fait une force. Pour Brut, le comédien et réalisateur Bouli Lanners raconte comment il a surmonté l'échec.
"Je fais mes courses et je croise une copine qui me dit : "Ah ! Je t'ai vu à la télé hier dans un film. Et elle me fait : "Qu'est ce que t'es mauvais !" Ça m’a flingué. Et puis, je me suis dit : "Elle a raison ! Je joue comme une klinche, quoi !"" Bouli Lanners confie avoir été confronté à plusieurs échecs dans sa vie. Il remonte jusqu'aux compétitions de natation où il était "toujours en échec par rapport aux performances qui étaient demandées".
Un glissement vers le pire
Quand il était plus jeune, Bouli Lanners crée sa société. Très vite, elle fait faillite : il se retrouve avec rien. "Y a un glissement comme ça qui se fait et la paupérisation arrive petit à petit, sans qu'on ne s’en rende vraiment compte. Et puis, la pauvreté, la paupérisation vous amène à, tout à coup, décrocher socialement", souffle-t-il. "Même téléphoner devient impossible." Bouli se souvient être rentré dans un système de marginalisation. À la mort de son père, c'est le déclic et Bouli se bat pour "sortir de ce merdier". "J'ai mis en place les choses que j'attendais qui ne venaient pas", raconte-t-il.
Quand l'échec devient un allié
Bouli décice de tout recommencer à zéro. Retour à la case départ : "J'ai demandé de l"argent à des amis qui m"ont prêté de l'argent et ça m'a permis de m'en sortir, petit à petit, de retrouver un logement, d'avoir une adresse, d'avoir un numéro de téléphone, d'avoir simplement un compte en banque, d'avoir des choses qui permettent de vivre normalement."
Aussi, lorsqu'il réalise son premier film, Bouli Lanners veut adopter la même philosophie. "Je me suis dit : "Tiens, c'est marrant parce que l'échec peut devenir un truc qui réussit super bien." Si Bouli confie avoir utilisé l'échec en sa faveur, il reste réaliste : "Je peux pas dire que l'échec ne m'attaque pas. Je fais le mariole mais tout me blesse. Je me blinde là, mais tout me blesse parce que je mets du cœur à faire les choses."
Bouli Lanners est à l'affiche du film "Cette musique ne joue pour personne" de Samuel Benchetrit, actuellement au cinéma.
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