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"Transformers : Rise of the Beasts" en 4DX, ce n'est plus du cinéma mais un tour d'auto-tamponneuse

Le cinéma immersif ne date pas d'hier, la formule 4DX proposée pour certains blockbusters en est la dernière génération, nous l'avons testé avec "Transformers : Rise of the Beasts" : attachez vos ceintures.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
"Transformers : Rise of the Beasts" de Steven Caple Jr. (2023). (PARAMOUNT PICTURES)

Très tôt les films ont cherché à sortir de l'écran pour mieux happer le spectateur. Les origines foraines de la distribution des films au tournant des XIXe et XXe, en faisaient des attractions. Leur nouvel avatar se trouve aujourd’hui dans le dernier cri du cinéma immersif, le 4DX. Nous l'avons testé à l'occasion de la sortie de Transformers : Rise of the Beasts, dans les salles depuis le 7 juin. Ça décoiffe.

Les "Maximals"


Boum, boum, tchak, tchak, bing, et un p’tit coup dans les omoplates pendant que le siège vous secoue en tous sens, alors qu’une soufflerie vous caresse la nuque et des lianes vos mollets, jusqu’à ce qu’une bouffée de chaleur vous prenne lors d’une explosion… C’est à peu près l’effet que provoque ce septième Transformers projeté et agité en 4DX, saupoudré de vent, de froid et de gouttes de pluie. Ce n'est plus une projection de presse, mais un reportage de guerre, le risque en moins... Un vrai tour de manège.

Les secousses sont rudes. Pensez qu’on vous donne un coup dans les côtes à chaque claquement de porte, imaginez quand c’est un gorille de métal qui fait des roulades. Car Transformers, ce sont des robots extraterrestres géants qui prennent la forme de tous les véhicules possibles et imaginables pour se dissimuler (motos, voitures, camions, trains, tanks…), mais aussi - la nouveauté du film -, celle des animaux. Ce sont les "Maximals". Éternellement en conflit avec les Decepticons qui les ont éradiqués, les Transformers recherchent la clé cosmique qui leur permettrait de quitter la Terre pour reconstruire leur monde. Alors comme ça bouge beaucoup, avec du gros son, ça déménage.

Tôles froissées


La franchise Transformers au cinéma avait bien démarré avec le premier opus de Michael Bay en 2007, car bourré d’humour et d’effets spéciaux révolutionnaires, dans lequel jouait Shia LeBeouf. Un cinéma "bourrin" mais qui ne se la jouait pas. Mais Rise of the Beasts se prend au sérieux, sur une intrigue manichéenne, comme un vaste film d'animation de SF pour adolescents. Après la réussite du premier film, la franchise s'est avérée inégale. Le précédent, The Last Knight (Michael Bay, 2017), avait le charme d'être lié aux chevaliers de la Table ronde. 

Vu en 4DX, Transformers : Rise of the Beasts ne relève plus du cinéma mais de la fête foraine. La version française avec Ophélie Winter, Dorothée et Mister V (sous son nom d’acteur Yvick Letexie) a fait le buzz. Ils ont du mérite à parvenir à exister dans ce tonitruant froissement de tôles. Sans doute que sur un écran de vingt mètres de base et en son Atmos, cela suffirait. Quoique…

l'affiche de "Transformers : Rise of the Beasts" de Steven Caple Jr. (2023). (PARAMOUNT PICTURES FRANCE)

La fiche

Genre : Science-fiction / Action
Réalisateur :  Steven Caple Jr.
Acteurs : Anthony Ramos, Dominique Fishback, Luna Lauren Velez
Pays :  Etats-Unis 
Durée : 2h08
Sortie : 7 juin 2023
Distributeur : Paramount Pictures France

Synopsis : Transformers : Rise of the Beasts renoue avec l'action et le grand spectacle qui ont séduit des millions de spectateurs à travers le monde. Ce nouveau volet se déroule au cœur des années 90 et nous emmène aux quatre coins du globe. Une toute nouvelle faction de robots Transformers - les Maximals - se joindra aux Autobots dans l’éternelle bataille qu’ils livrent face aux Decepticons.

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