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"Transformers : l'âge de l'extinction", retour aux sources

Quatrième opus de la franchise "Transformers" depuis 2007, toujours tourné par Michael Bay, pape du blockbuster, cet "Age de l’extinction" est plutôt une bonne surprise par rapport aux deux précédents, assez désastreux, alors que les choses avait bien commencé.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"Transformers : l'âge de l'extinction" de Michael Bay
 (Paramount Pictures )
La note Culturebox
3 / 5                  ★★★☆☆

De  Michael Bay (Etats-Unis/Chine), avec : Mark Wahlberg, Nicola Peltz, Jack Reynor, Stanley Tucci - Sortie : 16 juillet 2014

Synopsis : Quatre ans après les événements de "Transformers : La Face cachée de la Lune", un groupe de puissants scientifiques cherchent à repousser, via des Transformers, les limites de la technologie. Au même moment, un père de famille texan, Cade Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but est d’éliminer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait surface…
 Invasion intérieure
"Transformers : l'âge de l'extinction" surfe sur les fondamentaux de la série : rencontre entre un humain avec les "Autobots", sauvetage mutuel, intervention des ennemis "Decepticons", complot gouvernemental et combat titanesque dans une mégapole. Ce qui change un peu la donne par rapport à "La Revanche" et "La face cachée de la lune", les deux derniers épisodes de la série, c’est un scénario plus ambitieux, mais confus dans une débauche d’action et d’effets-spéciaux, eux, toujours au rendez-vous.

Le thème du complot intérieur tient le premier plan. Une tendance très présente dans les récents blockbusters, tels "Captain America : le soldat de l’hiver" ou "The Amazing Spiderman : le destin d’un héros". Le reflet d’une vieille hantise américaine : l’invasion intérieure. Le trauma post 11 septembre (l’invasion vient de l’extérieur) est devenu celui d’une crainte en provenance de la population américaine elle-même, avec notamment les "mass murders", des attentats fomentés par des organisations extrémistes, ou des dérives des institutions officielles. Ces peurs se reflètent dans le cinéma le plus populaire, donc dans "Transformers : l'âge de l'extinction".
"Transformers : l'âge de l'extinction" de Michael Bay
 ( © 2014 Paramount Pictures)

Lutte chevaleresque
Mais, évidemment, le film n’est pas à thèse. Il est avant tout un divertissement d’action et, sur ce plan, ne déçoit pas. Ce "Transformers" quatrième opus revient aux origines de la saga qui n’était jusqu’alors pas explicitées, à savoir la rivalité entre les "Autobots" et les "Decepticons" dans leur rapport à leur "Créateurs". Le film renvoie à leurs luttes chevaleresques avant leur intervention sur Terre et se clôt sur leurs futures luttes dans leur univers d’origine. 

On louera le renouvellement visuel de la franchise, avec des trouvailles de taille : la très belle introduction au temps des dinosaures, les magnifiques vaisseaux spatiaux, dont l’intérieur du principal renvoie à une esthétique dérivée du regretté H.R. Giger, le créateur d’"Alien", disparu récemment ;  l’intervention des créatures robotiques dérivées des dinosaures, ou de nouveaux Transformers conçus par un consortium américain. Le tout bénéficie de rôles plus évolutifs que précédemment, moins monolithiques, avec un Mark Wahlberg qui fait le job. La belle photographie joue beaucoup de couleurs orangées et d'effets de lentilles. Le relief est par moment très efficace : certaines scènes sont tournés en vrai relief, mais la plupart relève d'une 2D gonflée. On ne s’ennuie pas dans un torrent de bruit et de fureur : les amateurs apprécieront.

Reportage France 2 :


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