"Tous les chats sont gris" : Bouli Lanners et Marion Capelle cherchent le père

La jeune Dorothy évolue dans la grande bourgeoisie bruxelloise mais elle n'a qu'une obsession : retrouver son père biologique. Paul le détective, grosse quarantaine fatiguée, surveille Dorothy… persuadé qu'elle est sa fille. Quand cette dernière finit par lui demander de l'aider à retrouver son géniteur, il finit par accepter, sans oser se dévoiler.

Improbable, cette histoire ? Sans doute, mais ce n'est pas bien grave, on accepte volontiers d'y adhérer car elle fonctionne. Dirigés avec doigté par Savina Dellicour, les deux comédiens mouillent le maillot au service d'un film qui, s'il manque de muscle et atteint assez vite ses limites scénaristiques, développe un charme certain.

Manon Capelle est convaincante, lèvres pincées et mutique, adolescente absorbée par sa quête de père. Bougon mais bienveillant, Bouli Lanners sonne juste dans la peau d'un privé sans grande envergure. L'histoire se révèle peu à peu, et si "tous les chats sont gris", le film ne manque ni de couleurs ni de signaux prometteurs.