"Supercondriaque" : retrouvailles réussies pour Dany Boon et Kad Merad
Pour son retour à la réalisation, Dany Boon signe une comédie classique et plutôt réussie. Six ans après « Bienvenue chez les Chtis », son duo avec Kad Merad fonctionne toujours. Malgré quelques faiblesses scénaristiques, "Supercondriaque" approche son objectif : faire rire.
Comédie française de Dany Boon – avec Dany Boon, Kad Merad et Alice Pol – Durée : 1h47 - sortie : 26 février 2014
Synopsis : Hypocondriaque, Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n’a ni femme ni enfant. Et un seul et véritable ami : son médecin traitant. Lequel donnerait tout pour s’en débarrasser définitivement. Le docteur Zvenska pense avoir le remède qui le débarrassera en douceur de Romain Flaubert : l’aider à trouver la femme de sa vie…
Reportage : D. Poncet/R. Christophe/R. Attal/R. Morez
On le sait depuis "Bienvenue chez les Ch'tis", Kad-Merad-Dany Boon, c’est un duo qui fonctionne. "Supercondriaque" le confirme. Comédie légère, sans autre ambition que de nous amuser, elle atteint globalement son but. Dans une sorte d’incarnation moderne de "L’emmerdeur", Dany Boon en fait des tonnes, grimace, hurle, s’effondre, pleure et produit de drôles d’accents. Il ne ménage pas ses efforts pour donner une épaisseur comique à ce pauvre homme, persuadé que tous les virus de la terre l’ont ciblé.
La température ambiante de ce "Supercondriaque" est plutôt agréable : sans être inoubliable, le film trace sa route, avec une série de gags qui fonctionnent (notamment lorsque l’hypocondriaque est balloté dans le métro, refusant de s’accrocher à quoi que ce soit pour éviter tout risque de contagion).
Dommage, ce passage à vide à mi-parcours, avec un sous-film dans le film. Le malade imaginaire se fait passer pour un chef de guerre des Balkans… C’est drôle au début, mais ça se traîne ensuite. Le film en oublie presque son sujet initial et Alice Pol peine à rendre crédible son personnage de militante humanitaire naïve.
Heureusement, la dernière partie marque le réveil de la comédie. Le final dans les geôles crasseuses d’une dictature imaginaire est réussi.
Un duo infernal (Boon-Merad), d’excellents seconds rôles (Jean-Yves Berteloot, la bonne surprise de ce casting, Judith El Zein, Valérie Bonneton), une production solide… On ne fera pas la fine bouche. Malgré ses baisses de régime, Supercondriaque, qui ne bénéficie évidemment plus de l’effet de surprise de "Bienvenue chez les Ch'tis", confirme le savoir faire de Dany Boon en matière de comédie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.