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"Les Garçons et Guillaume à table !" : Gallienne signe la comédie de l'année
Avec « Les Garçons et Guillaume à table » Guillaume Galienne signe un premier film qui accumule les récompenses avant même d’être en salles : l’Art Cinema Award de la Quinzaine des réalisateurs, le Prix de la Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques (SACD), le Prix Michel D’Ornano à Deauville, et deux prix au Festival de Sarlat. Reconnaissances méritées qui couronnent LA comédie de l'année.
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Temps de lecture : 3min
De Guillaume Gallienne (France), avec : Guillaume Gallienne, André Marcon, Fraçoise Fabian - 1h25 - Sortie : 20 novembre 2013
Synopsis : Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : "Les garçons et Guillaume, à table !" et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant: "Je t’embrasse ma chérie"; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus. Psychanalyse universelle
Pensionnaire de la Comédie française, comédien dans plusieurs films, réalisateur et interprète de « pastilles » sur Canal +, jouant tant dans des comédies que des films à caractère politico-historiques, Guillaume Gallienne touche à tout avec un talent déconcertant. Ce que confirme l’adaptation de sa pièce éponyme "Les Garçons et Guillaume à table !", où il joue son propre rôle et celui de sa mère (!), tout en signant une mise en scène époustouflante sur des dialogues irrésistibles de drôlerie et de profondeur.
Que dire de plus quand s’alignent tant d’éloges, constat d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’un premier film. Cet exercice est souvent autobiographique. Gallienne n’y coupe pas, mais va beaucoup plus loin qu’un simple exercice nombriliste, pour en faire quasiment une parodie, tant le bouchon est poussé loin. Gallienne fait sa psychanalyse avec "Les Garçons et Guillaume à table !". Il ne parle que de lui, de sa mère, de son père et de ses frustrations. Pourtant, il parle de nous, touchant l’universel, grâce à un recul fondé sur un humour de chaque instant, avec une autodérision qui touche au sublime. Un talent indécent
Si le texte est brillant, l’interprétation remarquable – notamment dans l’incarnation de sa mère que l’on voit en « vrai » à la fin du film -, la mise en scène est d’une virtuosité à couper le souffle, alimentée par un rythme qui ne mollit pas une seconde. Il semble y avoir dix idées dans chaque plan. Comme dans cette séquence où Guillaume habillé en Sissi dans un palais viennois, parodiant Visconti, voit débarquer son père en peignoir et chaussons lui demandant ce qu’il fait dans cet accoutrement. Hilarant.
Tout le film relève de cette inventivité constamment renouvelée. Il est presque indécent d’énumérer autant de talents pluridisciplinaires chez un seul homme. Ajoutez-y l’intelligence du propos, et il y a de quoi se mettre une balle dans la tête. Cette accumulation de dons est rare, surtout quand il s’agit d'une comédie. C’est pourquoi ce mélange, cette alchimie du rire et de la profondeur, renvoie, n’hésitons pas le trait, à Molière, comme si Guillaume Gallienne l’avait réinventé.
Synopsis : Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : "Les garçons et Guillaume, à table !" et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant: "Je t’embrasse ma chérie"; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus. Psychanalyse universelle
Pensionnaire de la Comédie française, comédien dans plusieurs films, réalisateur et interprète de « pastilles » sur Canal +, jouant tant dans des comédies que des films à caractère politico-historiques, Guillaume Gallienne touche à tout avec un talent déconcertant. Ce que confirme l’adaptation de sa pièce éponyme "Les Garçons et Guillaume à table !", où il joue son propre rôle et celui de sa mère (!), tout en signant une mise en scène époustouflante sur des dialogues irrésistibles de drôlerie et de profondeur.
Que dire de plus quand s’alignent tant d’éloges, constat d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’un premier film. Cet exercice est souvent autobiographique. Gallienne n’y coupe pas, mais va beaucoup plus loin qu’un simple exercice nombriliste, pour en faire quasiment une parodie, tant le bouchon est poussé loin. Gallienne fait sa psychanalyse avec "Les Garçons et Guillaume à table !". Il ne parle que de lui, de sa mère, de son père et de ses frustrations. Pourtant, il parle de nous, touchant l’universel, grâce à un recul fondé sur un humour de chaque instant, avec une autodérision qui touche au sublime. Un talent indécent
Si le texte est brillant, l’interprétation remarquable – notamment dans l’incarnation de sa mère que l’on voit en « vrai » à la fin du film -, la mise en scène est d’une virtuosité à couper le souffle, alimentée par un rythme qui ne mollit pas une seconde. Il semble y avoir dix idées dans chaque plan. Comme dans cette séquence où Guillaume habillé en Sissi dans un palais viennois, parodiant Visconti, voit débarquer son père en peignoir et chaussons lui demandant ce qu’il fait dans cet accoutrement. Hilarant.
Tout le film relève de cette inventivité constamment renouvelée. Il est presque indécent d’énumérer autant de talents pluridisciplinaires chez un seul homme. Ajoutez-y l’intelligence du propos, et il y a de quoi se mettre une balle dans la tête. Cette accumulation de dons est rare, surtout quand il s’agit d'une comédie. C’est pourquoi ce mélange, cette alchimie du rire et de la profondeur, renvoie, n’hésitons pas le trait, à Molière, comme si Guillaume Gallienne l’avait réinventé.
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