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"Les Enfants du soleil" : un film iranien pointe une lumière crue sur le travail des enfants

La caméra du cinéaste Majid Majidi, premier Iranien sélectionné pour l'Oscar du meilleur film étranger en 1999, suit les enfants dans les rues et le métro de Téhéran.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
"Les Enfants du soleil" de Majid Majidi (2021). (MAJIDI FILM PRODUCTION)

Sans tomber dans le misérabilisme, Les enfants du soleil, film iranien en salles mercredi 29 décembre, dénonce la misère des enfants condamnés à travailler pour survivre à travers le portrait touchant d'Ali, 12 ans, et de trois de ses amis.

La caméra du cinéaste Majid Majidi, premier Iranien sélectionné pour l'Oscar du meilleur film étranger en 1999 (Les Enfants du ciel), les suit à Téhéran, où ils vivent d'expédients pour aider leurs familles, tout en ayant chacun un rêve secret : Ali veut sortir sa mère de l'hospice où elle est internée, un de ses copains veut devenir footballeur...

Casting de 4 000 enfants

"C'est un film de dénonciation sociale d'un problème qui concerne le monde entier et pas seulement l'Iran", avait expliqué le réalisateur dans un entretien avec l'AFP lors de la présentation du film à la Mostra de Venise 2020. "Les enfants sont les plus affectés par cette situation, alors qu'ils représentent le futur de l'humanité".

Pour interpréter ses protagonistes, Majid Majidi, un habitué des festivals internationaux, a choisi des enfants vivant dans la rue pour "montrer leurs capacités et leur humanité". "Le casting a pris quatre mois, 4 000 enfants ont été interviewés", a-t-il résumé. Au final, c'est Ali Nasirian, un gamin débordant d'énergie sous sa tignasse brune, qui a été choisi pour incarner le héros. Le droit à l'éducation est au centre du film, qui montre comment la possibilité d'aller à l'école peut révolutionner le quotidien de ces enfants à la dérive.

Pas de changement en vue

Majid Majidi, qui a "une longue expérience dans le travail avec les enfants", souligne la capacité hors du commun de ceux contraints de mener des vies d'adultes. "Tourner avec eux, ce n'est pas compliqué, car ils sont habitués à travailler pour vivre et aider leur famille".

Face à l'ampleur et à la complexité des problèmes qu'affrontent ces enfants, le cinéaste est bien conscient qu'"économiquement et politiquement, on ne peut pas espérer un changement radical de leur existence, car ils n'ont pas le contexte approprié pour grandir normalement". "Mais on peut essayer de les aider à trouver leur voie", conclut-il en note d'espoir.

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