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"Le Dernier rempart" : Schwarzenegger en plein western
Après une petite mise en jambes dans les deux « Expendables » avec son frère d’armes Sylvester Stallone, et sa longue absence comme gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger est de retour dans un premier rôle, au cœur d’un film d’action écrit sur mesure, et réalisé avec maestria par le cinéaste coréen Kim Jee-woon (« J’ai rencontré le diable »).
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Temps de lecture : 3min
De Kim Jee-woon (Etats-Unis), avec : Arnold Schwarzenegger, Jaimie Alexander, Peter Stormare - 1h47 - Sortie : 23 janvier
Synopsis : Un shérif américain vivant près de la frontière mexicaine tente d'arrêter le chef d'un cartel de la drogue avant que celui-ci ne s'échappe à Mexico.
Toujours en quête de nouveaux talents, Hollywood ne pouvait que remarquer Kim Jee-Woon, maître du film de genre en Corée, tant dans le fantastique (« 2 sœurs »), que le thriller (« A Bittersweet Life ») ou le western (« Le Bon, la brute et le cinglé »). C’est à cette dernière veine qu’il revient avec « Le Dernier rempart », même si le film se déroule à notre époque. Le décor de l’ouest américain, la petite ville frontalière, la figure centrale du sheriff, l’invasion de la bourgade par un gang de desperados… tout concourt à cette identification.
Les voitures et nombreuses poursuites spectaculaires remplacent, elles, les cavalcades à cheval. Avec quel brio ! Puisque parmi les véhicules figurent une Corvette et une Ferrari, dont la course finale dans un champ de maïs constitue l’un des nombreux morceaux de bravoure du film. Kim Jee-Woon met tout son savoir-faire au service d’un film qui, sans lui, serait resté au rang d’une production d’action de plus, sans identité, alors que sa patte transparaît dans le surdimensionnement des scènes et un humour de tous les instants. Cocktail d’action et d’humour
Les références au western proviennent également du jeu de Schwarzy qui lorgne souvent du côté de celui de Clint Eastwood, dans sa gestuelle nonchalante et une voix éraillée, voilée, tout en jouant avec humour de la figure du héros vieillissant, sur le retour. Sans être une parodie, « Le Dernier rempart » fait appel au rire sur toute sa durée, alimentant un cocktail d’action et de comédie explosif. Notamment pour ses seconds rôles de « redneck » bien frappé et des situations hilarantes.
L’ex-gouverneur de Californie réussit donc son come-back dans son genre de prédilection, en surfant pour beaucoup sur l’autodérision. Mais sa figure emblématique du cinéma d’action est loin d’être le seul atout du film, même si « Le Dernier rempart » repose pour une bonne partie sur lui. Sa réussite revient avant tout à Kim Jee-Woon, maître de la mise en scène, qui a su redynamiser son image (une gageure loin d’être gagnée d’avance) et filmer une action en continue, sur un ton jubilatoire effréné.
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