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"L'Art de la fugue", confusion des sentiments en famille
Brice Cauvin adapte le roman de Stephen Mc Cauley en réunissant une jolie brochette d'acteurs, Laurent Lafitte, Nicolas Bedos, Benjamin Biolay, Agnès Jaoui, Marie-Christine Barrault ou Guy Marchand. Le résultat ? Un film sympathique mais dont on attend en vain l'étincelle.
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La note Culturebox
3 / 5 ★★★☆☆
3 / 5 ★★★☆☆
Comédie dramatique française de Brice Cauvin – Avec Laurent Lafitte, Nicolas Bedos, Benjamin Biolay, Agnès Jaoui, Marie-Christine Barrault, Guy Marchand, Elodie Frégé et Bruno Putzulu. – Durée : 1h40 – Sortie : 4 mars 2015
Synopsis : Antoine vit avec Adar, mais il rêve d’Alexis... Louis est amoureux de Mathilde alors il va épouser Julie... Gérard, qui n’aime qu’Hélène, tombera-t-il dans les bras d’Ariel ? Trois frères en pleine confusion... Comment, dès lors, retrouver un droit chemin ou ... échapper à ses responsabilités ? C’est là tout L’Art de la Fugue... Ces trois frères sont parfaits, rien à dire. Benjamin Biolay, en particulier, au creux de la vague, en pleine séparation et en fin de droit, le cheveu gras et l'humeur massacrante. Laurent Lafitte, lui a le teint clair, mais pas les idées, papillonnant entre son compagnon et son ex, toujours en quête d'un ailleurs. Nicolas Bedos est le troisième homme, la fierté de ses parents, prêt à se marier avec une femme qu'il n'aime déjà plus. Derrière le trio de tête, les seconds rôles sont également bien tenus. Agnès Jaoui, en bonne copine à poigne, Elodie Frégé, en future femme abandonnée, Bruno Putzulu, en compagnon qui tient la baraque. Guy Marchand et Marie-Christine Barrault, les parents, ne cessent de s'asticoter. Bref, le casting est là, tout le monde mouille le maillot… mais on attend en vain que le film décolle vraiment. Si différents, les trois frères vivent grosso modo la même situation : aucun n'est vraiment satisfait de son sort, chacun rêve d'autre chose, sans oser passer tout à fait à l'acte. Durant 1h40, on observe leur ballet. "Je t'aime, je te trompe, je te quitte, …finalement je resterais bien". C'est plutôt finement présenté, moments de joie et de déprimes alternent, tout en pastels, mais au final, c'est un peu vain. Le film se referme sur la pointe des pieds, nous laissant imaginer que tout ça peut continuer bien longtemps sur le même rythme.
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