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"Die Hard : belle journée pour mourir" : Bruce Willis sort la grosse artillerie

Deux McClane pour le prix d’un ! John (Bruce Willis) retrouve son fils (Jay Courtney) à Moscou. Surprise ! Le super flic gaffeur découvre que sa progéniture est un super agent de la CIA embringué dans une enquête de trafic d’armes nucléaires. C’est dire si ça va cogner !
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Bruce Willis et Jai Courtney, dans "Die Hard : belle journée pour mourir" de John Moore
 (Twentieth Century Fox France )

De John Moore (Etats-Unis), avec : Bruce Willis, Jai Courtney, Sebastian Koch, Yuliya Snigir, Mary Elizabeth Winstead - 1h36 - Sortie : 20 février

Synopsys : Cette fois encore, le flic endurci John McClane est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leurs trousses et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont mettre leur méthodes différentes à contribution...

Surenchère
C’est John Moore, un faiseur plutôt moyen de films de genre, qui se colle à ce cinquième opus de la franchise. Cette « belle journée pour mourir » joue la carte de la surenchère : plus de McClane, plus de poursuites, plus d’explosions. Une fois le bisou de McClane en partance pour Moscou, à sa fille, c’est parti ! Arrivé dans la capitale russe, une incroyable poursuite s’engage sur le périphérique moscovite, avec force véhicules blindés et grosses berlines allemandes, et un taux de destruction record depuis les « Blues Brothers ».

L’amateur d’action est à la fête : tôles froissées, explosions, mitraillages et rigolades assurées. La démesure est de rigueur et correspond au cahier des charges de la série, mis à plat dès « Piège de cristal » (1988) où John McTirnan révolutionnait les arcanes du film d’action. La surenchère remplace sans doute l’intelligence du filmage de la mouture originelle, mais n’en met pas moins plein les mirettes.
Mécano
Le ton de la franchise est respecté, dans la mesure où John McClane se trouve toujours au mauvais endroit à la mauvaise heure, embarqué de facto dans une suite d’événements en cascade de plus en plus dangereux jusqu’à un climax minutieusement minuté. L’intrigue vaut ce qu’elle vaut, mais peu compter à son bénéfice des revirements de situations et des coups de théâtre bien sentis. La splendide Yilia Snigir n’est pas non plus, le moindre atout du film.

Le culot d’emmener le film à Tchernobyl dans sa dernière partie constitue enfin une bonne surprise. Elle permet de substituer la bonne vieille guerre froide d’antant par le trafic autour du nucléaire dans les mains des mafias russes. Tout cela n’est évidemment pas sérieux, dans le traitement ludique et spectaculaire du film. Mais ne boudons pas le plaisir d’assister à un spectacle qui, on le sait d’avance, ne fait pas dans la dentelle. John Moore filme indéniablement bien l’action et les explosions de jolies maquettes, il renouvelle le plaisir infantile de casser son mécano. 

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