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"Comme des bêtes", ou la drôle de vie de nos animaux de compagnie

Les créateurs de "Moi, moche et méchant" et des "Minions" sont de retour avec "Comme des bêtes". Le studio Illumination, sous licence américaine Universal, basé à Paris, est composé de nombreux contributeurs français, reconnus comme la crème de l'animation. Mais aussi comme dénicheurs d’idées. Pour preuve ce nouvel opus, qui dévoile la vie de nos animaux domestiques, quand nous ne sommes pas là.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"Comme des bêtes" de Yarrow Cheney et Chris Renaud
 (Universal Pictures International France)

Des caractères trempés

Ce n’est pas par le graphisme que les créateurs d’Illumination brillent le plus, mais dans l’invention de personnages hors les sentiers battus, doublés d’une animation hyper dynamique et rythmée. Destinés à un public dès l’âge de quatre ans, leurs films ne laissent jamais sur le bord du chemin les adultes qui y trouvent leur compte dans des gags prédestinés. Ainsi, le caniche poudré de "Comme des bêtes" qui, une fois son maître absent, change sa musique de chambre pour du punk et danse le pogo ! Effet garanti.

La force réside dans les personnages : Max, le chien amoureux maladif de sa maîtresse ; Chloé, la chatte obèse et hautaine à l’irrésistible voix narquoise de Florence Foresti ; Pompon, le lapin enragé, chef d’un gang rebelle contre l’humanité… Tout ce petit monde, et bien d’autres, participent d’une aventure endiablée à travers les rues et les égouts de New York. Les films d’animation numérique parviennent rarement à flatter l’œil comme l’animation traditionnelle sait le faire, plus riche en matière et en poésie graphique. Le récent  "La Tortue rouge" le démontrait encore. Pixar/Disney y réussit parfois comme dans "Le Monde de Némo", "Wall. E" ou "Rebelle". Mais la veine a aussi son charme, même si le coût économique, bien moindre, compte pour beaucoup dans un marché de l’animation florissant.

"Comme des bêtes" de Yarrow Cheney, Chris Renaud
 ( Universal Pictures International France)

Trangérationnel

"Comme des bêtes" suit également le précepte instauré depuis "Shrek" consistant à ponctuer l’action de références filmiques. On reconnait ici "Charlie et la chocolaterie " dans la fabrique de saucisses, "Jurassic Park" et "Inception" dans la chute du camion du pont. Pont de New York qui fait sérieusement penser au Golden Gate de San Francisco, théâtre de l’homérique bataille de "La Planète des singes – les origines", sur laquelle celle de "Comme des bêtes" est calquée. Il s’agit moins de plagiats que de clins d’œil de créateurs cinéphiles.

"Comme des bêtes" : 2e affiche française
 (Universal  Pictures International France)

"Comme des bêtes" se voit avec un vrai plaisir et confirme la continuité créatrice d’Illumination, dont chacun des films fait l’événement, et remplit le tiroir-caisse d’Universal, tout comme Pixar pour Disney et Blue Sky pour la Fox. Le cinéma d’animation ne s’est jamais aussi bien porté, en apportant son lot hebdomadaire de films, et multipliant les techniques d’animation : traditionnelle, stop motion ou numérique. Depuis les années 70, il s’est élargi à un public adulte et les films pour enfants tâchent, dans le meilleur des cas, de ne pas ignorer les plus âgés. "Comme des bêtes" y parvient ; on y rongerait son os.

Avec "Comme des bêtes" et "L'Âge de glace 5 : les lois de l'univers", nous allons passer un été au poil ! (dixit Pascale Deschamps) :

LA FICHE

Animation de Yarrow Cheney et Chris Renaud (Etats-Unis) - Avec les voix françaises de : Philippe Lacheau, François Damiens, Willy Rovelli, Florence Foresti - Durée : 1h27 - Sortie: 27 juillet 2016

Synopsis : La vie secrète que mènent nos animaux domestiques une fois que nous les laissons seuls à la maison pour partir au travail ou à l’école.

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