Cinéma : un duo au sommet dans "Les Volets verts"

Un horizon de mort qui se dessine, un acteur vieillissant qui a consumé tout ce que la vie lui a offert. Gérard Depardieu incarne un Jules Mongin alcoolique et désabusé, face à une passion qui s’est éteinte. "Je pense que je suis un peu pareil : incapable de quitter. On ne peut pas quitter quelqu’un qu’on a aimé", confie l’acteur. Depuis le chef d’œuvre de Truffaut La femme d’à côté, Fanny Ardant et Gérard Depardieu symbolisent pour toujours l’amour à la folie.

Adaptation d’un roman de Georges Simenon

Quarante ans plus tard, les revoici, plongés dans une histoire d’amour impossible, dans le film Les Volets verts. "Ils sont tous les deux passionnés par leur métier, et en même temps plus ils s’écartent, plus ils reviennent. J’aimais bien ce rapport de l’amour fou et du gâchis", raconte Fanny Ardant. Le film est une adaptation d’un roman de Georges Simenon, écrit en 1950. À 89 ans, Jean Becker l’adapte au cinéma, avec Gérard Depardieu comme une évidence. "C’est certainement le plus grand acteur de ce siècle", affirme le réalisateur. Une histoire pleine de mélancolie, dans laquelle nous entraînent deux monstres sacrés du cinéma français.