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"Boîte noire" de Yann Gozlan, un thriller sur fond de crash aérien

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Cinéma : “Boîte noire” un thriller sur fond de crash aérien
Cinéma : “Boîte noire” un thriller sur fond de crash aérien Cinéma : “Boîte noire” un thriller sur fond de crash aérien (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2, Valérie Gaget - V. Gaget, S. Gorny, J. Pires
France Télévisions - Rédaction Culture
France 2

“Boîte noire”, un thriller avec Pierre Niney, sort mercredi 8 septembre dans les salles de cinéma. Après un crash, il plonge les spectateurs au sein du BEA, Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

Dans Boîte noire, qui sort en salle le mercredi 8 septembre, Pierre Niney joue le rôle d'un enquêteur du ciel nommé Pierre Vasseur. Acousticien, il travaille au sein du BEA, Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile.

Pierre Vasseur est un brillant ingénieur, méticuleux à l'extrême. Son supérieur ayant mystérieusement disparu, le chef du bureau, joué par André Dussollier, lui demande de  diriger une enquête après un crash dans les Alpes. L'avion transportait 300 passagers. Sa mission consiste à trouver de toute urgence les causes et les circonstances de l'accident pour apporter des réponses aux familles. 

Collaboration du BEA

Le réalisateur du film, Yann Gozlan a travaillé main dans main avec les 55 enquêteurs du BEA. Il a même filmé une scène capitale, celle de l'ouverture de la boîte noire, dans leurs locaux en présence d'une véritable enquêtrice.

Le BEA est un organisme d'Etat qui compte une centaine de fonctionnaires, très majoritairement des hommes. Ses enquêteurs mènent leurs recherches et rédigent leurs rapports en toute indépendance. Le siège se trouve au Bourget et il y a quatre antennes en région. Le réalisateur a reconstitué les décors de façon très fidèle, notamment les hangars et le matériel d'écoute très sophistiqué utilisé par ces experts. Pierre Niney s'est lui aussi rendu sur place. Il nous a raconté qu'il avait demandé à filmer l'un des ingénieurs de façon à reproduire ses gestes, ses attitudes. "On est en immersion dans ce métier. Ils ont parfois les yeux fermés pour entendre la précision d'un détail". 

"Quelque chose de sacré"

Ce qui m’a frappé, c’est le cérémonial qu’il y a autour de l'ouverture des boîtes noires, s'étonne de son côté Yann Gozlan, un réalisateur très féru de technologie. Il y a comme quelque chose de sacré”. La boîte noire est en réalité orange. Elle est conçue pour résister à des températures et à des chocs extrêmes. Elle contient deux enregistreurs, celui qui sauvegarde les paramètres de l'avion (vitesse, altitude, etc) et celui que Pierre Niney s'emploie à décrypter dans le film : le CVR. Le Cockpit Voice Recorder enregistre tous les sons dans le poste de pilotage de l'avion: les conversations des pilotes entre eux, avec les hôtesses, avec la tour de contrôle mais aussi tout l'environnement phonique.

Pierre Niney montre dans ce film que le moindre détail compte. Il faut une oreille exceptionnellement exercée pour déceler les informations qui feront avancer l'enquête sur ces enregistrements, parfois dégradés. "Un avion, c'est très bruyant", explique le directeur de la communication du BEA, Sébastien Barthe. Il insiste sur le fait que le film est une fiction, inspirée par plusieurs accidents d'avion mélangés. Il juge le personnage joué par Pierre Niney réaliste dans sa recherche de la vérité, beaucoup moins crédible dans son obstination folle et sa solitude. "Le BEA, c'est un travail d'équipe" .

Boîte noire est un thriller bien mené, malgré quelques longueurs. Le réalisateur nous plonge dans un univers méconnu du grand public et sait multiplier les chausse trappes pour mieux nous égarer. 

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